Un mandataire désigné au Medef pour régler la guerre pour la présidence

Le tribunal administratif a rejeté le référé de Ciné Musafiri. Mais l'association va encore le saisir pour qu'il traite l'affaire sur le fond.
L'assemblée générale du Medef ce vendredi pour désigner son président a été reportée. Saisie par les opposants à la présidente Carla Baltus, la chambre des référés a nommé un mandataire pour organiser un conseil d'administration et régler la question des adhésions.

Le conflit autour de la présidence du Medef à Mayotte se poursuit. L'élection prévue ce vendredi 14 juin a été reportée. Une décision de la chambre des référés, saisie par les opposants à la présidente actuelle, Carla Baltus. Ils dénoncent l'absence de communication de procès-verbaux et notamment le refus le 28 mai de plusieurs demandes d'adhésions.

Ces résolutions ont été suspendues par la justice. D'après les juges, les seules conditions pour adhérer, selon les statuts et le règlement intérieur, sont d'être entrepreneur ou dirigeant d'une société, d'être à jour de ses cotisations et de présenter une demande à un membre du conseil d'administration, ce qui était le cas des plaignants. Un mandataire judiciaire a été nommé pour organiser un nouveau conseil d'administration d'ici un mois pour statuer sur ce sujet ainsi que sur les modalités électorales avant de convoquer une nouvelle assemblée générale.

Les plaignants demandaient aussi à la justice administrative de déclarer Carla Baltus inéligible, car elle excéderait la limite de deux mandats maximum. Une demande rejetée par les juges, qui notent que les statuts disposent que le président "peut-être réélu pour un deuxième mandat de trois ans et pour respecter la durée de huit ans possible pour le président du Medef national, le président du Medef Mayotte peut-être réélu pour un troisième mandat de deux ans."