Une marche à Dzoumogné pour dénoncer l'incendie du collège

Une marche était organisée pour dénoncer l'incendie du collège de Dzoumogné
Près d'une centaine de personnes ont manifesté à Dzoumogné ce dimanche matin pour dénoncer l'incendie du collège la semaine dernière. Dans le cortège, certains manifestants affichent aussi leur soutien aux sept personnes mises en examen ce vendredi, membres présumés d'une "pseudo milice" accusés notamment de meurtre.

Une manifestation est organisée ce dimanche 30 juin pour dénoncer l'incendie du collège du Dzoumogné, où la piste criminelle est privilégiée. Près d'une centaine de personnes ont défilé ce matin autour du village. "On est en deuil par rapport au collège, on voulait montrer qu'on n'est pas d'accord avec ces faits", explique le porte-parole des organisateurs de la marche. "Brûler un collège, c'est le point de non-retour, ça ne devrait pas se passer comme ça. On demande juste la sécurité.

Les manifestants ont aussi eu droit à une frayeur en voyant un camion de pompier se diriger vers le collège. D'après le Codis, le Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de secours, il s'agit d'un feu de végétation dans une rue adjacente à l'établissement, qui a été rapidement maîtrisé.

Les pompiers sont intervenus pour un feu de végétation à proximité du collège de Dzoumogné

"Libérez nos frères"

Certains manifestants portent aussi des pancartes avec inscrits "Stop injustice" ou "libérez nos frères", en référence à la mise en examen de sept personnes ce vendredi 27 juin, pour les chefs d’association de malfaiteurs, de meurtre ou de tentative de meurtre. Ils sont accusés de faire partie d'une "pseudo milice pouvant traquer des délinquants dans le secteur de Bandraboua depuis 2021", selon le parquet.

"On ne peut pas empêcher les gens de ramener leurs pancartes, mais ce n'est le but de cette manifestation, on ne veut pas commenter cette décision car on ne sait pas ce qui s'est passé", précise-t-il. "À notre connaissance, ces gens faisaient partie de ceux qui aidaient l'État. Depuis qu'ils faisaient leurs rondes, il y avait moins de délinquance à Dzoumogné."