Avec la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait défendu un choix de "clarification", lors de sa conférence de presse mi-juin. Le président de la République avait également appelé au "sursaut" face à l'extrême droite, en position de force avant les législatives, et l'extrême gauche.
Mais, après ce deuxième tour des élections législatives du 7 juillet, le paysage politique français est divisé en trois blocs : la gauche en tête, juste devant le camp présidentiel et le Rassemblement national sans qu’aucune majorité absolue ne se dégage.
Dans ce contexte, difficile de savoir quels seront les nouveaux équilibres et quelle force se dégagera pour former un nouveau gouvernement.
Gestion du dossier calédonien ?
Gabriel Attal a annoncé sa démission pour ce lundi (heure de Paris). Sans certitude sur l'avenir du nouveau gouvernement et des nouveaux équilibres à l'Assemblée nationale, il est difficile de savoir comment sera géré le dossier calédonien. Si la gauche dirige le gouvernement central, le futur premier ministre sera-t-il le principal interlocuteur des Calédoniens ? Pour l'instant, la réponse n'est pas encore sur la table.
Et qu'en est-il de la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral ? La gauche, opposée au texte, réclame toujours son retrait. Une vision commune portée par le Nouveau front populaire dans son programme officiel pour les législatives où il est écrit :
« Un geste fort d’apaisement qui permettra de retrouver le chemin du dialogue et de la recherche du consensus […] dans l’esprit des accords de Matignon et de Nouméa et d’impartialité de l’Etat, en soutenant la recherche d’un projet d’accord global qui engage un véritable processus d’émancipation et de décolonisation ».
Un dialogue compromis
En attendant qu’une éventuelle coalition se mette en place à Paris, la reprise du dialogue entre l’Etat et les forces politiques locales semble compromise. Difficile aussi d’envisager de réunir le Parlement en Congrès à Versailles pour entériner la réforme constitutionnelle.
Les deux députés calédoniens, Nicolas Metzdorf et Emmanuel Tjibaou, attendent d’être à Paris pour choisir le groupe au sein duquel ils siégeront à l’Assemblée nationale.
Réactions de politiques calédoniens. Avec Gil Brial, Daniel Goa, Jacques Lalié, Milakulo Tukumuli et Alcide Ponga.