À quelques minutes du deuxième créneau d’ouverture de la RP1, au niveau de la tribu de Saint Louis au Mont-Dore, une file de voitures s’étend déjà devant le verrou Nord, ce lundi 7 octobre 2024. “C’est impressionnant le dispositif qu’ils ont mis en place”, révèle l'un des premiers automobilistes Montdoriens arrivé sur site.
À 15 heures, les verrous sont levés. La traversée se fait désormais par convois d’une dizaine de véhicules, encadrés par les forces de l’ordre. Pour compléter ce dispositif, des blindés sont postés le long du trajet et des patrouilles du GIGN circulent sur l’axe routier. Mais la chaussée est encore encombrée. Il faut slalomer entre les obstacles et rester vigilant. “Il y a un centaure à chaque entrée. Ce qu’on craint, ce sont les car-jackings, parce qu’ils peuvent sortir à tout moment, et de n’importe où”, s’inquiète le conducteur.
À l’approche du verrou Sud, le bilan de la traversée est mitigé pour ce Montdorien, “c’était juste pour me faire une idée. Mais je pense que je vais continuer à prendre la navette maritime. C’est pas le top”.
Les habitants de la tribu, eux aussi touchés
Il y avait moins de monde, ce lundi 7 octobre, du côté de la Coulée. Mais il fallait quand même s’armer de patience et attendre que les convois se mettent en place. Pour une habitante de la tribu de Saint Louis, la situation s’améliore, mais la vie au sein de la tribu reste compliquée. “On était content que ce soit rouvert, comme les Montdoriens. Eux, se plaignent, mais nous aussi. On ne peut pas sortir et on doit marcher pour aller faire les courses”, regrette l’habitante de la tribu.
Une heure plus tard, à l’heure de pointe, les voitures s’amassent dans des files d’attentes. Beaucoup, s’inquiètent de ne plus pouvoir passer. “Mais on n’a pas le choix, il faut faire avec. On fait une tentative et on verra bien, mais je pense continuer à prendre les navettes maritimes”, assure un autre habitant du Mont-Dore.
Le haut-commissariat rappelle que la levée des verrous sera maintenue de 6 heures du matin à 9 heures, puis de 15 heures à 18 heures, si les conditions de sécurité le permettent. Le dispositif mis en place sera prolongé aussi longtemps que nécessaire. Les représentants de l’État comptent aussi sur l'action des coutumiers, pour un retour à la normale espéré par tous.