Dans les bassins de la ferme aquacole de Foué à Koné, des milliers de larves de picot rayé. À ce premier stade de développement, les individus sont extrêmement fragiles. Leur survie dépend de leur environnement et surtout de leur nourriture.
Rechercher le meilleur repas
La croissance des larves est surveillée de près, avec une nouvelle alimentation testée actuellement. Il s’agit de zooplancton, de microscopiques proies vivantes issues du milieu naturel calédonien.
"Le picot est un animal très rebelle, très caractériel, il lui faut des bons biberons. Et donc on est en train de rechercher le meilleur repas" explique Guirec Dewavrin, consultant en aquaculture, qui met au service des picots ses 42 ans d’expérience. Il faut trouver du zooplancton adapté à la taille de la bouche du picot rayé. Et avec l’aide de son microscope, Guirec Dewavrin a trouvé un bon candidat : "J’en ai un magnifique que j’ai cherché depuis des années qui est un Tintinnide, qui est un petit zooplancton de 45 microns, parfait."
Limiter les pertes
La réussite de ces recherches doit aboutir à la mise en place d'un protocole d'élevage plus stable. Depuis 2016, des picots rayés sont produits dans cette ferme aquacole avec en moyenne 15 000 juvéniles par an élevés en plusieurs cycles. L'utilisation de ce zooplancton pourrait permettre de limiter les pertes de larves.