Joachin est heureux de passer une journée à la plage, entouré de ses copains et ça se voit. Jeanne Russel, animatrice du centre aéré de la FOL ne le quitte pas des yeux. Car à l’âge de trois ans, il a été diagnostiqué hyper actif. “Je le connaît depuis tout petit. Je connais ses attentes et ses besoins, je le cadre bien. Quand il était petit, il était un plus nerveux et là, il a bien évolué”, raconte l’animatrice.
Prendre en compte la différence
Elle veille également sur Maaki, 4 ans, atteint d’un trouble du langage. Malgré leurs handicaps, les deux enfants participent aux mêmes activités que tous les autres, mais avec un animateur dédié. C’est le principe même des centres de loisirs estampillés FOL. “Les messages qui sont passés, c’est de prendre en compte la différence. Pour que tous les enfants grandissent avec la conscience que même si l’autre est différent, on doit avancer tous ensemble”, révèle Cécile Ismaël-Frenold, coordinatrice et formatrice handicap, à la FOL.
"On place encore des familles, en situation de précarité"
Une mission, désormais menacée. Malgré la convention signée en début d’année avec le gouvernement, la FOL n’a jamais touché les 10 millions de francs - un chiffre contesté par le gouvernement - nécessaires, pour financer ses activités de loisirs pour les enfants en situation de handicap. “On maintient un service minimum sur l’été, mais dès la rentrée on va devoir arrêter, si l’on a pas de garantie d’un soutien des collectivités. Notre cri d’alerte, c’est de dire qu’aujourd’hui, dans la situation dans laquelle on est, on place encore des familles et citoyens calédoniens en situation de précarité”, regrette Jean-Brice Peirano, directeur de la FOL.
Contacté, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie indique qu'un arrêté est en cours pour une aide à destination de 3 associations d'éducation populaire dont la FOL qui pourrait bénéficier de 2,4 millions de francs.
En vingt ans, la FOL a accueilli plus de 5 000 enfants en situation de handicap. Et malgré cela, c’était encore insuffisant pour répondre à la demande. Maaki et Joachin, pourront-ils bénéficier du dispositif l’an prochain ?