Les communes du nord de la province Sud étaient bien représentées ce dimanche 29 septembre à Farino. La place de la mairie, qui surplombe la vallée et le lagon, a accueilli la 3e édition du marché aux plantes avec une cinquantaine d'exposants.
Sécheresse et restrictions d'eau
Ils sont venus de Sarraméa, de Moindou, de Bourail, de Farino ou encore de La Foa. Malgré la sécheresse, ces pépiniéristes ont beaucoup planté et récolté depuis le début de la crise en mai.
"Nous, on a de la chance parce qu'on habite dans la vallée, en tribu, souligne Diana Chelehy, exposante de Sarraméa. Et surtout, on a des arbres. Il faut éviter de trop les couper quand c'est la saison des pluies, ils gardent l'humidité."
Une ressource en eau qui tarde à tomber et qu'il faut préserver. "C'est vrai qu'en ce moment il fait sec, on attend la pluie, on espère qu'elle va arriver pour pouvoir planter." En attendant, précise Ghislaine Arlie, la présidente du marché, il est interdit "de laver les voitures, les vérandas, etc." à Farino.
Il faut éviter de trop couper les arbres quand c'est la saison des pluies, ils gardent l'humidité.
Diana Chelehy, exposante habitante de Sarraméa
400 couleurs d'hibiscus
La sélection d'hibiscus d'Alain Mortelecque, responsable d'une pépinière à Tomo, colore les allées du marché de Farino. Sa collection de plants a débuté en 2008. Depuis, l'horticulteur ne cesse de croiser ses fleurs pour créer de nouveaux hybrides. "On est sur une nouvelle création avec le cœur rose et le bord un peu orangé avec des stries", observe l'horticulteur.
Alain propose aujourd'hui cent cinquante variétés de plants d'hibiscus déclinées en quatre cents couleurs. "Le but de notre pépinière c'est de multiplier les couleurs. Je suis parti initialement de pieds que j'ai récupérés sur le territoire pour avoir des couleurs de base. Je marie ces différentes fleurs et j'obtiens des graines que je fais pousser. Un an et demi après, il y a de nouvelles couleurs et variétés qui sortent à chaque fois."
Des visiteurs au rendez-vous
Des arbres fruitiers, des espèces endémiques et des plants de légumes convoités par les nombreux visiteurs, originaires des communes alentour mais aussi de la capitale. "Depuis tout ce qu'il s'est passé on a envie de retrouver un peu de verdure, de douceur peut-être, c'est l'occasion", explique une acheteuse accompagnée de ses fils.
La fête du jardin a fait le bonheur des collectionneurs et des amateurs. Ils se retrouveront une nouvelle fois sur la commune, le 27 novembre prochain.