Au salon Bat Expo de Nouville, à Nouméa, les responsables de sociétés de construction calédoniennes et du BTP mettent en valeur leurs nouveautés, pour attirer la clientèle. Mais malgré quelques ventes, il en faudra plus pour sauver les entreprises spécialisées. Depuis le 13 mai, l'une d'entre elle présente sur le salon a perdu près de 50% de son chiffre d’affaires et mis tous ses employés, soit soixante personnes, au chômage partiel. “Ce n’est pas tous les jours simple, mais on fait ce qu’il faut pour tenir le cap et conserver les emplois. On reste confiant et on veut reconstruire le pays”, explique Frédéric Kakimoto, responsable commercial de la société.
"On ne pourra pas tenir un an"
La situation est également critique, pour un constructeur de maisons individuelles. L’an dernier, à la même époque, son équipe et ses sous-traitants travaillaient sur une trentaine de projets. Aujourd’hui, le carnet de commandes est vide. “On a dû se séparer de deux collaborateurs : notre assistante qui travaillait avec nous depuis neuf ans. Et un jeune conducteur de travaux, qui faisait les plans de structure pour nos villas. On n’a pas pu les garder. On a un peu de trésorerie pour tenir, mais ça ne peut pas tenir un an”, regrette Cédric Samalens, gérant de la société. “On nous annonce des reprises en 2026. Quel constructeur pendant un an, va accepter de faire une ou deux maisons? C’est pas possible”, interroge le professionnel.
Les artisans du bâtiment et du BTP, des professionnels d'un secteur en souffrance. En Nouvelle-Calédonie, ils regroupent près de 5 000 entreprises et autant de salariés.
Le salon a fait le plein de visiteurs ce samedi, un motif de satisfaction pour la présidente de la Chambre des métiers et de l'Artisanat, Elizabeth Rivière :