Le compte n'y est toujours pas pour les syndicats de la MDPH, la maison départementale pour les personnes handicapées. Après deux mois de grève, un protocole d'accord a été signé en décembre avec le département, mais selon eux, les mesures annoncées n'ont toujours pas été mises en place."Ils s'étaient engagés à mettre des agents supplémentaires, à verser la prime Ségur et à revoir aussi les statuts et tous les éléments juridiques concernant la délégation du président", dénonce Insya Daoudou, déléguée syndicale SNT CFE-CGC à la MDPH.
Des cas de harcèlements dénoncés
"On reçoit des menaces au niveau de la direction et du harcèlement moral pour certains collègues", évoque Moinaïdi Abdou Soilihi, la secrétaire du syndicat à la MDPH. "Ce sont des sanctions déguisées pouvant aller jusqu'à des sanctions financières pour les salariés qui ont fait grève." Selon elle, ces difficultés de fonctionnement impactent principalement la qualité des actes : "On n'a qu'un médecin à mi-temps, la psychologue a dû aller au tribunal pour pouvoir réintégrer l'équipe parce qu'elle a été licenciée de manière injuste. On a qu'un seul infirmier pour deux postes. Au niveau du pôle enfance, on ne peut pas faire les évaluations."
500 dossiers en attente de traitement
Plus de 500 dossiers sont en attente de traitement au sein de la MDPH. "Les allocations sont coupées car les droits sont arrivés à échéance. On a 132 allocations adultes handicapées qui sont dans ce cas. On a plus de 189 jeunes où les établissements médico-sociaux nous appellent car ils ne savent pas où les orienter", énumère la secrétaire syndicale. Plusieurs recours ont été lancés au tribunal administratif. L'idée d'une plainte collective serait aussi en cours de réflexion au niveau du syndicat. Contacté, Madi Moussa Velou, le vice-président du conseil département en charge de la solidarité et de l'action sociale, n'a pas répondu à nos questions.