L'arrêt de l'usine aurifère de Saint-Elie sur le site Dieu Merci prend du temps, au vu du fonctionnement de la structure il faut compter deux mois. Une opération lancée dès la décision du tribunal administratif de Cayenne le 30 septembre dernier, au coût de 2 millions d'euros.
Depuis cette annonce, le titre d'Auplata Mining Group (AMG) a fortement chuté en bourse. L'arrêt de l'exploitation de Guyane représente près de 30% de l'activité du groupe implanté également en Côte d'Ivoire, au Pérou et au Maroc. 25 à 30 kilos d'or fin étaient extraits chaque mois, soit un chiffre d'affaire mensuel de près de 1.5 millions d'euros.
Luc Gérard Nyafé, PDG d'AMG s'est déplacé afin de rassurer les équipes locales quant à son engagement en faveur de l'industrialisation du territoire. Le site Dieu Merci à Saint-Elie emploie 90 salariés locaux, 400 sous-traitants et 14 000 petits porteurs y sont engagés en bourse.
Auplata, un atout pour la Guyane ?
Ce déplacement a été l'occasion de rencontrer autorités et élus. Autant d'entités qui ont apporté leur soutien et leur solidarité à ce projet d'orpaillage légal. L'or, même en petite quantité représente une ressource naturelle source de richesse importante. Selon le PDG, le précieux métal permet de développer une industrie primaire qui pourrait générer des milliers d'emplois. En effet, l'université enseigne des matières permettant d'accéder aux métiers de la mine. C'est le cas par exemple de la licence biologie, biochimie et biotechnologie.
Un territoire comme la Guyane n'a d'avenir que s'il s'industrialise. Et pour s'industrialiser, le marché étant petit avec très peu de connections avec les autres pays d'Amérique latine, la seule voie possible d'industrialisation de la Guyane c'est d'exploiter ses ressources naturelles. Elle a énormément de chance ses ressources naturelles c'est de l'or.
Luc Gérard-Nyafé
Si le groupe a été attaqué sur l'aspect administratif, à savoir le non respect du délai de mise en service, le volet environnemental d'une telle mine qui est mis en avant par les groupements écologistes. La communication du groupe sur ce point est claire, les sites d'Auplata sont des mines responsables : la cyanuration s'effectue en circuit fermé et le reboisement compense l'impact des opérations d'extraction.