"Mon grand frère était celui qui menait la cadence. On a pleuré de joie, tellement on était content de cette belle victoire. On n’a pas oublié le conseil de notre père avant le départ. Cette équipe du V6 qui a remporté la médaille d’or, c’était une bonne équipe. Nous étions à l’écoute des directives de l’entraîneur de l’époque et nous étions forts. C’est inoubliable et unique cette compétition. Je ne me lasse pas de regarder cette vidéo, car j’apprends aussi de nouvelles techniques."
Wallis et le Va'a, toute une histoire :
En 1992, Wallis et Futuna participent pour la première fois aux championnats du monde de va’a aux Etats-Unis. En 1996, lors des mondiaux en Nouvelle-Calédonie, la sélection junior du fenua fait ses débuts sur le podium, elle remporte l’or en V6 1500 mètres. 2 ans après, en 1998 de l’or encore une fois aux mondiaux des îles Fidji en V6 1500 mètres.
En 2002, la sélection de Wallis a non seulement décroché l’or, mais selon Sela Fuimaono, elle a battu aussi le record détenu par les champions en titre de l’époque, les tahitiens.
La délégation de Wallis et Futuna a fini cinquième au classement par équipe sur les 14 pays participants aux championnats du monde de Va'a de 2002." C’était vraiment une bonne équipe, elle s’est bien entraînée. Les rameurs ne répondaient jamais au coach, ils appliquaient à la lettre ce qu’on leur disait de faire. Ce qui n’est pas le cas de nos jours. En plus de cela, ils travaillaient bien à l’école. Contrairement à aujourd’hui il n’y a plus ce respect entre rameurs et leur dirigeants. Les entraîneurs n’ont plus leurs mots à dire puisque tout le monde sait maintenant ramer."
Depuis 2002, la sélection du fenua n’est plus arrivée en tête des courses en V6. Mais nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle surprise. L’objectif de la délégation 2018 est de ramener l'or une nouvelle fois, c’est en tout cas le pari de Saki et Sela.