La chasse aux envahisseurs est ouverte

Une lutte efficace passe avant tout par une bonne connaissance de l’ennemi, mais surtout par une maîtrise du terrain. Repérer et contrôler quand l'éradication n'est plus possible, voilà la mission que se donne le service territorial de l'environnement.
Des campagnes de recensement sont actuellement menées dans les jardins du territoire par Ravahere Taputuarai, un botaniste du service de l’environnement de Tahiti, aidé par les agents du service local. Objectif : évaluer la situation générale sur le territoire et éventuellement commencer à débusquer les espèces introduites envahissantes communes à la région.

Comment lutter contre les plantes envahissantes ? C’est pour répondre au mieux à cette question que les autorités ont décidé de mener ce travail de récolte d’informations. Aujourd’hui, il s’agit des plantes ornementales. Ravahere Taputarai parcourt l'île à la recherche des espèces potentiellement envahissantes et celles qui le sont déjà. Il y a deux mois, le service de l'environnement s’attaquait aux grands arbres comme l'acacia, volontairement importé il y a quelques années et qui est devenu une grande menace, et lianes comme le "merremia peltata" qui étouffe beaucoup de plantes et d'arbres indigènes.  Le botaniste retrouve certaines plantes envahissantes communes à plusieurs îles de la région.
Après ce long travail de recensement, les organismes régionaux se mettront autour d’une table pour mettre en place une politique de lutte collective.
 
Quelles sont les alternatives ?
La prise de conscience sur la gravité de l’introduction à tout-va des plantes est récente. Mais quelques pistes sont déjà explorées : la lutte biologique qui consiste à introduire une espèce pour contrôler une autre. Mais cette mesure ne s’appliquera que lorsque toutes les analyses seront faites pour éviter de condamner d’autres espèces indigènes.
L'expérience de l'Achatina Fulicha en est malheureusement une illustration incontestée.