Les nodules polymétalliques sous-marins réémergent dans le débat à Wallis et Futuna. Le président de la commission permanente de l'Assemblée territoriale, Sosefo Suve affirme que les élus territoriaux sont favorables à l'exploitation des minerais. Mais la chefferie coutumière reste réticente.
Les nodules polymétalliques refont surface à Wallis et Futuna. Le débat sur leur exploitation au large des deux îles est relancé par les dernières déclarations du président de la commission permanente de l'Assemblée territoriale. Selon Sosefo Suve les élus territoriaux sont désormais favorables à l'exploitation des minerais sous-marins en dépit des réticences affichées de la chefferie coutumière.
Une éventuelle exploitation des fonds marins passe par l'extension du code minier français à Wallis et Futuna. C'est seulement lorsque ce texte sera applicable sur le territoire que des permis d'exploitation pourront être délivrés à des entreprises spécialisées.
Lors de sa venue à l'Assemblée territoriale, le 9 septembre, la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, avait montré une certaine impatience devant la longueur des discussions sur le code minier. "Le temps de la consultation est terminée" avait elle déclarée aux élus dénonçant "un blocage" et demandant que les élus formulent un avis.
Les souhaits de la ministre devraient être exaucés et l'Assemblée territoriale pourrait émettre un avis lors de sa session de fin d'année.
Même si le gouvernement n'a pas besoin formellement d'un avis positif, les élus pourraient se prononcer favorablement si l'on en croit les dernières déclarations du président de la commission permanente de l'Assemblée territoriale.
Selon Sosefo Suve, "l'Assemblée souhaiterait que ces minerais soient exploités car c'est une manne pour le territoire" et d'ajouter, "avec ce minerai, on pourra parler d'exportation, ce qui nous manque" aujourd'hui. Enfin Sosefo Suve souhaite que ce soit une société française qui réalise l'exploration. "Elle sera plus facile à contrôler", dit-il.
Le débat va s'intensifier dans les semaines à venir puisqu'une série de réunions est prévue entre les élus et la chefferie. Les coutumiers des trois royaumes de Wallis et de Futuna sont extrêmement réticents pour l'instant à l'exploitation des fonds marins, d'abord parce qu'ils revendiquent la propriété des sols sous-marins et ensuite en raison de craintes pour l'environnement.
Le ministre coutumier de Wallis, l'Ului'Monua, résume le sentiment de la chefferie en exprimant ses craintes: "on est en train de brader nos ressources" dit-il, demandant au gouvernement "un peu plus de retenue par rapport aux populations".
Pasilite Hensen pose ses conditions en affirmant: "il y a des préalables" avant l'éventuelle adoption du code minier.
La ministre a affirmé ne pas vouloir "passer en force" et avoir "entendu les préoccupations.des Coutumiers".
Les prochaines semaines diront si le dialogue a permis l'émergence d'un consensus.
Mais l'éventuelle adoption du code minier à Wallis et Futuna ne devrait que repousser les polémiques...qui pourraient resurgir lors de la procédure d'instruction des permis d'exploitation.
Code minier
Une éventuelle exploitation des fonds marins passe par l'extension du code minier français à Wallis et Futuna. C'est seulement lorsque ce texte sera applicable sur le territoire que des permis d'exploitation pourront être délivrés à des entreprises spécialisées.
Lors de sa venue à l'Assemblée territoriale, le 9 septembre, la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, avait montré une certaine impatience devant la longueur des discussions sur le code minier. "Le temps de la consultation est terminée" avait elle déclarée aux élus dénonçant "un blocage" et demandant que les élus formulent un avis.
Les souhaits de la ministre devraient être exaucés et l'Assemblée territoriale pourrait émettre un avis lors de sa session de fin d'année.
Même si le gouvernement n'a pas besoin formellement d'un avis positif, les élus pourraient se prononcer favorablement si l'on en croit les dernières déclarations du président de la commission permanente de l'Assemblée territoriale.
Selon Sosefo Suve, "l'Assemblée souhaiterait que ces minerais soient exploités car c'est une manne pour le territoire" et d'ajouter, "avec ce minerai, on pourra parler d'exportation, ce qui nous manque" aujourd'hui. Enfin Sosefo Suve souhaite que ce soit une société française qui réalise l'exploration. "Elle sera plus facile à contrôler", dit-il.
Réticences des Coutumiers
Le débat va s'intensifier dans les semaines à venir puisqu'une série de réunions est prévue entre les élus et la chefferie. Les coutumiers des trois royaumes de Wallis et de Futuna sont extrêmement réticents pour l'instant à l'exploitation des fonds marins, d'abord parce qu'ils revendiquent la propriété des sols sous-marins et ensuite en raison de craintes pour l'environnement.
Le ministre coutumier de Wallis, l'Ului'Monua, résume le sentiment de la chefferie en exprimant ses craintes: "on est en train de brader nos ressources" dit-il, demandant au gouvernement "un peu plus de retenue par rapport aux populations".
Pasilite Hensen pose ses conditions en affirmant: "il y a des préalables" avant l'éventuelle adoption du code minier.
La ministre a affirmé ne pas vouloir "passer en force" et avoir "entendu les préoccupations.des Coutumiers".
Les prochaines semaines diront si le dialogue a permis l'émergence d'un consensus.
Mais l'éventuelle adoption du code minier à Wallis et Futuna ne devrait que repousser les polémiques...qui pourraient resurgir lors de la procédure d'instruction des permis d'exploitation.