"Wallis et Futuna" est territoire français depuis maintenant 63 ans, mais les émeutes en Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai dernier montrent clairement la grande dépendance du territoire au Caillou, que ce soit dans le domaine de l'éducation, celui de la santé ou encore le transport aérien. La crise calédonienne se répercute sur le quotidien de Wallis et Futuna. Lors de son discours à la cérémonie du lever des couleurs le 29 juillet, ULU'IMONUA Manuele Taofifenua a insisté sur un éventuel détachement de Wallis et Futuna de la Nouvelle-Calédonie.
Nous avons l'impression qu'en 63 ans, nous avons évolué sous perfusion de la Nouvelle-Calédonie. Il est peut-être temps que l'état français reconnaisse qu'il a un territoire qui veut rester dans la République et qui demande à ce que ses secteurs vitaux soient développés, soient à l'air du temps.
ULU'IMONUA Manuele Taofifenua, ministre coutumier
Malia et son époux ont bien connu la Calédonie des années 60 et 70. Pour les wallisiens et futuniens, la famille installée sur place recevaient toutes les familles liées. Hébergement, la recherche d'opportunités, chaque famille avait son port d'attache.
Tous les cousins, les cousins aussi bien paternels que maternels atterrissaient à la maison. Ils étaient heureux et ils ont réussi à trouver des petits boulots par-ci par-là, et ils ont commencé ainsi à faire leur petite vie sur Nouméa. Mes parents étaient heureux d'être le port d'attache.
Malia
Le Caillou, l'Eldorado pour les wallisiens et futuniens qui voulaient se construire un avenir meilleur. Mais les troubles du moment interrogent au sein des familles. Chacun a un proche qui revient au fenua.
Nouméa, est encore un port d'attache, mais Wallis et Futuna veulent maintenant un meilleur positionnement sur la carte du monde.
Le reportage de Stéphane Ratinaud et Patita Savea.