Salomone Amosala a 16 ans et il fait son entrée au lycée ce Lundi 15 février 2021. Comme tous les futuniens, il a été obligé de quitter son île après le collège pour ses études. Vetea Lutuitefuka a suivi sa rentrée scolaire depuis l'internat de Lano jusqu'au lycée de Mata Utu.
C’est le grand jour pour Salomone Amosala. Du haut de ses 16 ans, ce futunien originaire de Sigave fait son entrée au lycée de Mata Utu, ce 15 février 2021.
Comme la majorité des jeunes de son île, il a quitté sa famille et son île pour la première fois, afin de poursuivre ses études secondaires au lycée d’État situé à Mata ‘Utu.
L'internat
La veille de la rentrée des classes, il a découvert l’internat catholique de Lano et a posé ses valises dans le dortoir qu’il occupera pendant toute l’année scolaire. Sa première nuit fut courte, puisque le réveil à Lano est fixé à 5h du matin.
En harmonie avec le chant des coqs, les 38 internes se retrouvent pour la prière quotidienne, avant le petit-déjeuner.
A table, les yeux de Salomone piquent encore et pourtant il est bien concentré. Dans moins de deux heures, il effectuera sa rentrée en classe de seconde professionnelle. Petit-déjeuner pris, tenue enfilée et c’est parti pour le départ direction le lycée d’État !
Dans le bus de l'internat, les garçons de Lano et les filles de Sofala se retrouvent pour échanger. L'immense majorité de ces internes sont futuniens en route vers le lycée où ils rejoindront les autres élèves de Wallis.
Un mal pour un bien
Pas de temps à perdre puisqu’à peine 10 minutes après la sonnerie, Salomone est appelé par sa professeure principale.
Avant de rejoindre sa classe de seconde « Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités », il s’arrête devant notre micro.
Il en profite pour nous confier son mal du pays, tout en nous affirmant toute sa détermination à réussir sa première année au lycée. Derrière cette carapace se cachent de longues années de travail sur soi car le jeune homme rêve de pouvoir un jour trouver un emploi sur son île.
Comme Salomone, beaucoup d’élèves futuniens ont dû quitter tôt leur île pour Wallis, dans le cadre de la poursuite de leurs études secondaires.