Muette, ou presque, depuis le début du conflit, l'administration supérieure vient tout juste de donner sa position en communiquant sur les réseaux sociaux le communiqué ci-dessous.
"L’administration supérieure communique au sujet de la grève des enseignants du premier degré
Afin de mettre fin au conflit social et de permettre aux élèves de retrouver leur école dès le 19 juin prochain, l’Etat a présenté au début de cette semaine une nouvelle et ultime proposition pour répondre aux revendications de FOE. Cette proposition qui est un paquet global est la suivante :
a) Une revalorisation des rémunérations par plusieurs mesures cumulatives :
Augmentation de 20 points d’indice de chacun des échelons de la classe normale et de la hors classe de la grille de rémunération ;
b) Déplafonnement de la grille actuelle par la création d’une classe exceptionnelle et d’un échelon spécial faisant passer la rémunération brute mensuelle de fin de carrière, y compris l’ISAE revalorisée, à 850 887 francs soit une augmentation de 27.4 % de la rémunération actuelle des enseignants en fin de carrière ;
c) Doublement (+ 113 %) du montant de l’Indemnité de sujétion d’accompagnement des élèves (ISAE) pour atteindre 517. 000 francs par an ;
d) L’accès direct au second échelon de la classe normale pour les enseignants titulaires débutants ;
e) Un accès à l’échelon spécial sans condition d’exercice de missions spécifiques à l’inverse de la métropole ; seules sont requises les conditions d’ancienneté prévues ; l’échelon spécial est donc ouvert à tous les enseignants;
f) Une accélération des parcours de carrière par réduction des minimums d’ancienneté requis pour progresser d’un échelon ou d’une classe à l’autre.
L’élaboration d’un statut ou d’une convention collective sur la base d’une analyse comparative :
Sur la base d’une analyse comparative des statuts des enseignants du premier degré des 3 COM du Pacifique, sera élaboré un cadre de gestion (statut ou convention collective) des enseignants, définissant les conditions de recrutement, de déroulé de carrière, de rémunération, le régime de travail, les droits et obligations des enseignants et les conditions d’exercice de leurs missions. Ainsi que l’a indiqué le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse au Sénat lors de sa séance publique du 7 juin dernier, le statut d’agent public de l’Etat est un choix possible à l’issue de ces travaux. En tant qu'agent public de l'Etat, si les enseignants font ce choix, ils bénéficieront de l'indexation de 2.05 et du supplément familial de traitement (SFT) qui font partie de leurs revendications. Il est proposé que ce travail paritaire associant l'ensemble des autorités et FOE se déroule d’octobre 2023 à janvier 2025 et entre en vigueur au plus tard le 1er juin 2025.
L'enseignement primaire sera toujours assuré par la mission catholique, y compris si les enseignants deviennent agents publics de l'Etat dans un cadre contractuel actualisé avec l'Etat à compter du 1er juin 2025, échéance de l'actuelle convention de concession.
Le recrutement de cinq enseignants en formation initiale sera lancé dès la signature de la convention cadre de coopération pour 2024 entre la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna."
FOE campe toujours sur ses positions
Au sortir des négociations et suite aux dernières propositions de l'administration supérieure, le syndicat FOE reste ferme sur ses positions et revendications : il n'y aura, sauf retournement spectaculaire de situation, de retour à l'école lundi pour les enfants du primaire.