Ma belle-mère peut raconter ...
Ika, les larmes aux yeux
La seule évocation des souvenirs, et l'angoisse ressurgit comme un boomerang ... les détonations dans la nuit ... la peur à Nouméa. Ika est revenue à Wallis il y a 10 jours avec son mari et son fils, elle a tout laissé, une vie, un emploi. Sa belle famille les a accueillis. Ils doivent tout reprendre à zéro, tout recommencer sur le fenua. Sur le Caillou, beaucoup de familles wallisiennes hésitent à revenir alors que le chomage guette.
ça fait pitié pour les familles qui ont perdu leur emploi. Ce n'est pas de leur faute, mais voilà. Ici à Wallis, c'est libre vie. Depuis leur arrivée, on fait tout, on a une boutique sur place, on fait de l'artisanat.
Evelyne, belle-mère de Ika
En Nouvelle-Calédonie, depuis le début des émeutes, 5 000 emplois perdus, 15 000 sont menacés. Tout vient bousculer des vies entières, des points de repères et l'espérance pour les enfants, une remise en cause totale.
Le marché de l'emploi en Nouvelle-Calédonie est très très compliqué. Puisqu'il n'y a pas d'offres d'emploi, on attend que les choses se relancent, peut-être qu'on aura une visibilité d'ici quelques semaines voire des mois.
Ika est revenue avec les jeunes enfants de ses cousins, en attendant que la situation se détende ou le temps peut être que ces derniers décident de revenir au fenua. A Wallis et Futuna, la solidarité familiale n'est pas un vain mot.
Je sais que c'est à zéro qu'on repart mais c'est mieux ic, on est bien tombé avec la famille, qui nous aide. On va recommencer petit à petit
Ika
Dans la famille, ce retour est un soulagement pour tous. Le courage et l'entraide écriront un futur professionnel ... loin de Nouméa.