Depuis le 17 mars, 5 produits dans les commerces sont officiellement intégrés dans le Bouclier Qualité Prix. Le riz Jasmin, le café chicorée et dans la catégorie matériaux de construction, la ferraille, les tôles et le bois. Une liste réactualisée à 88 produits en 2025, validée par l’OPMR, l’observatoire des prix, des marges et des revenus. L’administration supérieure a fixé le prix global maximum autorisé pour ce panier à 114 780 francs pacifique. Avec une ouverture à la renégociation selon l’évolution des prix de certains produits en cours d’année. "L'année dernière on s'est rendu compte que lorsqu'on a signé l'accord de modération en février pour une application au mois de mars, 3 mois après les commerçants n'ont plus respecté ces prix de BQP parce que leurs prix ont augmenté et impossible pour eux de respecter ce bouclier qualité prix. Dans ce qui est proposé cette année, c'est qu'on revienne dans 6 mois avec des acteurs économiques et voir s'il y a des impératifs à revoir les prix, si on a la chance d'avoir des fournisseurs moins chers, on pourra peut-être espérer aussi une révision des prix à la baisse", déclare Ugakaikava Fotofili, chef du service des affaires économiques.
Ce dispositif a fait ses preuves au fenua jusqu’à la période covid. Depuis, la hausse des prix liée à la conjoncture mondiale remet en question l’efficacité du BQP. Le service des affaires économiques veut s’inspirer du modèle qui existe en Polynésie-Française, le PPN et PGC, Produits de première nécessité et Produit de Grande consommation. Tous, acteurs économiques, autorités et consommateurs devront s’accorder sur les listes de produits, et surtout définir leur contribution concrète à cette mesure contre la vie chère. "L'assemblée territoriale devra faire un effort sur la taxation de ces produits. On exonère ces produits, soit on leur pratique un taux de taxation réduit, ensuite que les importateurs et commerçants puissent respecter une marge maximum pour ces produits-là, et que ces efforts-là de tout le monde puissent permettre aux consommateurs d'avoir accès à un produit qui soit à prix raisonnable".
Le deuxième volet de la réflexion portera sur l’instauration de contrôles et de sanctions. Une faiblesse majeure du dispositif actuel souligné par tous les OPMR ultramarins. L’objectif à terme est de présenter une réglementation locale adaptée des PPN et PGC à la fin de cette année.