Hormis les images filmées, pas de traces d'hydrocarbures.
Un spectacle hors du commun avait interpellé les pêcheurs ce week-end du 17 au 18 février. Une nappe huileuse longue de plusieurs kilomètres a été filmée au large de Vainifao et Tu’atafa.
Les pêcheurs ont immédiatement pensé à une pollution par hydrocarbures. Les faits relatés se seraient déroulés à environ 20 kilomètres des côtes.
La gendarmerie s’est rendue sur les lieux ce lundi 20 février, sans trouver de traces.
Leurs investigations ont également conduit les gendarmes auprès des pêcheurs. Aucune trace d’hydrocarbure n’a pu être prélevée sur leurs embarcations.
Le délégué du Préfet à Futuna Jean-François Bouttin ne conteste pas les pêcheurs mais d’autres pistes sont envisageables. Il s’exprime :
« Sur les embarcations telles qu'ils les ont vues aujourd'hui, ils n'ont pas pu constater quoi que ce soit et pas de traces d'hydrocarbures sur les coques, confirmant le fait qu’ il n’y ait pas d'éléments complémentaires qui puissent étayer l'hypothèse d'une pollution d'hydrocarbures. »
Des algues en décomposition ?
Le service de l’environnement a visualisé les images prises par les pêcheurs. Jean-François Bouttin rapporte qu’il pourrait s’agir de phytoplancton, soit des algues en forte décomposition. L’hypothèse pourrait se confirmer par les fortes chaleurs de ce début d’année 2018. Mais le délégué de Futuna déclare :
« sans pouvoir non plus être affirmatif d'une façon définitive ».
Pas de risque pour l’instant, la surveillance continue
Le mystère reste complet sur la nappe huileuse relatée par les pêcheurs. Jean-François Bouttin rassure la population de Futuna :
« On confie ces investigations à la gendarmerie puisqu'elle dispose d'une embarcation et elle peut l'utiliser dans un périmètre suffisamment important pour réagir si véritablement une nappe d'hydrocarbures ou d'huile lourde apparaissait comme évidente et menaçant les côtes. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui donc on peut rassurer les populations autour de l'île »
Le délégué de Futuna a rappelé le devoir de surveillance de l’administration. La pollution constatée par les pêcheurs reste hypothétique. Le littoral et les côtes ne sont pas impactées. Selon M. Bouttin, la surveillance des eaux territoriale reste accrue.