Renforcement de la lutte contre la filariose lymphatique à Futuna

Campagne de dépistage de la filariose dans les écoles de Futuna
Depuis hier, l'agence de santé du territoire a lancé des séances d'éducation à la santé et d'engagement communautaire dans le cadre du renforcement de la lutte contre la filariose lymphatique à Futuna. L'objectif de ces séances, améliorer les connaissances de la population sur cette maladie et la faire adhérer à une campagne d'administration de masse de médicaments en 2025 pour limiter au maximum la filariose.

Jusqu'au 29 août, tous les jours à l'exception du 25 août, des séances d'éducation à la santé et d'engagement communautaire se tiendront dans tous les villages des royaumes de d'Alo et de Sigave. Des séances qui ont commencé hier soir dans le village de Vele, qui ont continué ce matin au village de Taoa et qui se dérouleront demain au village de Kolia.

Ces séances s'appuient sur la chefferie des deux royaumes pour transmettre au mieux les messages de l'agence de santé. Un message qui intéresse la population, ils étaient une trentaine ce matin pour la réunion au fale fono de Taoa, village particulièrement touché par cette maladie. Des séances d'éducation qui permettent d'expliquer aux habitants les modes de transmission de la maladie, les symptômes et les méthodes préventives possibles pour éviter les contaminations.

Le retour de la filariose lymphatique

Ce programme de l'agence de santé de Wallis-et-Futuna est lié à la réémergence de la filariose lymphatique sur Futuna. Le retour de cette maladie a été détecté en octobre 2023. Aujourd'hui, 24 cas ont été confirmés sur l'île sœur, ainsi que trois sur Wallis. Pour essayer d'éradiquer la filariose lymphatique, un traitement va être proposé à toute la population en même temps, ce sera réalisé sur 15 jours, il sera administré au premier trimestre 2025 et de nouveau au premier trimestre 2026.

La filariose lymphatique n'est pas une maladie anodine. C'est une maladie parasitaire liée à un vers qui est transmis par le moustique. Seulement, tout comme certaines maladies, les symptômes peuvent mettre des années voir une décennie avant d'apparaître. Ces derniers sont caractérisés par des œdèmes, avec un risque d'éléphantiasis, une augmentation considérable d'un membre ou d'une partie du corps. Considérée comme éliminé par l'Organisation mondiale de la santé en 2018, elle est sous surveillance active depuis sa réémergence.