Un patrouilleur à son nom va veiller sur les eaux calédoniennes dans les prochaines années. Le navire militaire de dernière génération demeure majestueux, à la hauteur du héros de la France libre calédonien : Auguste Bénébig.
Des exploits à la bataille de Bir Hakeim
Auguste Bénébig est né à Nouméa en 1915. Son père occupait le poste de chef d'atelier à la SLN. Après avoir effectué son service militaire au sein du Bataillon mixte du Pacifique, Auguste Bénébig est mobilisé en 1939 pour se battre au côté de la France. À 24 ans, il a participé d’abord à la campagne française. Puis il est rentré à Nouméa suite à l'Armistice, mais n’acceptait pas la capitulation. Suite à l'Appel du Général de Gaulle, le Calédonien a rejoint la France libre comme engagé volontaire.
Dès lors, il a gravé son nom auprès des autres légendes de la Seconde Guerre mondiale. Ses exploits dans la bataille de Bir Hakeim se sont fait remarquer en 1942. Dans le désert libyen, il a sauvé deux de ses camarades blessés du Bataillon du Pacifique. Il a transporté le premier, aveuglé par une balle, sur son dos hors des lignes ennemies. Auguste Bénébig n'a pas hésité à traverser un barrage de feu pour récupérer le second militaire.
Compagnon de la Libération
Pour ses exploits, le Nouméen a reçu la Croix de la Libération des mains du Général de Gaulle. Il a participé ensuite à la bataille d’El Alamein, puis à la campagne de Tunisie avant de rentrer le 22 août 1944 en Nouvelle-Calédonie. Fait compagnon de la libération après la guerre, il a terminé sa vie paisiblement à Nouméa après avoir ouvert un garage. Il est décédé en 1993.
De nombreux Calédoniens sont impatients d'observer le patrouilleur Auguste-Bénébig, attendu le 3 avril à la base Chaleix de Nouméa. Une manière pour la population de commémorer les actes de ce héros du passé.