Avenir institutionnel, visite des ministres, unité des non-indépendantistes : Virginie Ruffenach, présidente du groupe AEC, invitée de la matinale

Virginie Ruffenach, présidente du groupe Avenir en confiance, était l'invitée de la matinale radio.
A quinze jours de la visite de Gérald Darmanin et Jean-François Carenco, Virginie Ruffenach est notamment revenue sur les positions de l’Union calédonienne et du Palika. La présidente du groupe Avenir en confiance au Congrès a également évoqué l’unité des non-indépendantistes et les groupes de travail sur le devenir de la Nouvelle-Calédonie. Elle était l’invitée de la matinale le lundi 14 novembre.

"Les Calédoniens attendent de nous qu’on se retrousse les manches, qu’on se mette au travail et qu’on dessine leur avenir. C’est faillir à nos responsabilités et à nos engagements de responsables politiques de ne pas se mettre autour de la table et de ne pas tracer ces voies", a vivement réagi Virginie Ruffenach suite au congrès de l'Union calédonienne. Le parti indépendantiste a en effet indiqué qu'il ne prendra part à aucune "bilatérale ou trilatérale" s’il n’est pas question de "souveraineté pleine et entière" et si "l’Etat ne s’engage pas irrévocablement sur un calendrier de transfert".

"Je regrette que l’UC ne soit pas autour de la table, alors que le Palika y sera. Il faut pourtant avancer, c’est une nécessité parce que nous n’avons plus beaucoup de temps", a indiqué la présidente du groupe Avenir en confiance. "Lorsqu’un des partenaires fait le choix de se retirer et de désengager des discussions, c’est toujours plus beaucoup compliqué. Mais je considère que ça ne peut pas être un frein et ça ne peut pas conduire à l’immobilisme. Il faut trouver les voies et les moyens de renouer le dialogue."

"Il va falloir faire acte de sincérité et parler de tous les sujets"

"Renouer les fils du dialogues", ce sera justement l’une des missions du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, lors de sa visite à la fin du mois, en Nouvelle-Calédonie. Pour Virginie Ruffenach, au moment des discussions, "il va falloir faire acte de sincérité et parler de tous les sujets". Et d’indiquer "que l’Union calédonienne ne peut pas rester indifférente au devenir des usines de nickel qui sont en grande difficulté,  à la situation des comptes sociaux et à la situation de la Nouvelle-Calédonie qui est au bord de la faillite aujourd’hui. Ça fait plus de trente ans que nous exerçons un grand nombre de responsabilités, faisons-en le bilan. Demandons-nous si nous avons été en capacité d’exercer correctement cette autonomie."

Union des non-indépendantistes : "Je ne crois pas que cette unité soit de façade"

Dans l’attente de la visite des ministres, les Loyalistes ont indiqué hier par voie de communiqué, qu’ils souhaitaient que "l’union non indépendantiste, qui a été de mise à Paris, se poursuive à Nouméa afin d’aborder les prochaines étapes institutionnelles". Même son de cloche pour Virginie Ruffenach : "Nous sommes plusieurs chez les non-indépendantistes à le souhaiter, à ce que nous puissions travailler ensemble autour d’une table pour construire un projet commun, pour parler le plus possible d’une voie commune, par une solution qui doit passer par le pragmatisme, en faisant preuve de réalisme. C’est une volonté de travailler ensemble, pour proposer un projet commun. Mais je ne crois pas cette unité soit de façade car nous savons qu’il y a un enjeu supérieur, celui de l’avenir de la population de la Nouvelle-Calédonie et quand on est élu politique, c’est quelque chose qui s’impose à nous".

Un entretien qui sera à retrouver ici.