Aymeric Larcher, passionné jusqu'au bout du clavier (2/5)

Aymeric Larcher, 20 ans, suit des études d'Info-Com à Lyon.
Deuxième épisode de notre série de portraits d’amoureux du football local à l’occasion de la Coupe du Monde. Rencontre aujourd'hui avec Aymeric Larcher. Depuis quatre ans, il tient un blog, GloballFoot.com. Il veut devenir journaliste sportif.
Il est de cette génération qui n'a pas besoin de beaucoup de temps pour savoir manier les outils numériques : un téléphone, un ordinateur, un dictaphone et quelques logiciels gratuits, le tour est joué.

Aymeric Larcher est encore au lycée quand il démarre Globall Foot.com. "J'ai ouvert mon blog le 6 juin 2014, pour l'ouverture de la Coupe du monde au Brésil", raconte le jeune homme de 20 ans. "Les débuts étaient assez compliqués. J'avais peu de visites. Après deux ans et demi, j'ai découvert Woulo Matinino. Ils m'ont proposé de faire des entretiens avec des footballeurs. Et à mesure que mon réseau grossissait, le blog grossissait. Les gens s'intéressaient de plus en plus à mon travail et aux réactions des footballeurs".

Depuis, il a gagné en visibilité et en expérience. Dernièrement, il était au stade Pierre Aliker à fort-de-France, pour couvrir le Tournoi des 4, remporté par la Martinique. Il était là aussi en 2017 pour la Gold Cup où il a assisté à la rencontre États-Unis / Martinique. "C'est des choses qui marque une vie. J'en suis fier".

Médiatiser les joueurs martiniquais


Sur son blog, on retrouvera surtout des interviews de joueurs. Ce sont eux qui l’intéressent le plus. "Il y a des talents. Ils ne demandent que ça, que les recruteurs les voient. Même si ce n'est qu'un blog, je voulais contribuer à médiatiser le football antillais".

"Il y a des talents en Martinique"

En parallèle de ses études, Aymeric continue à alimenter régulièrement son blog. Il met en ligne les interviews audio qu'il fait. Pour l'instant, il n'y a pas de vidéos car "elles prennent trop de place sur le site", explique-t-il. Mais cela prend beaucoup de temps.

"Pour contacter les joueurs, je prends une semaine. Pour faire l'entretien, la mise en forme et tout, en cinq heures, j'ai tout fini. C'est clair qu'il faut s'organiser", assure le Diamantinois. "Quand j'ai passé mon bac, la sélection de la Martinique jouait contre la Guadeloupe. Le week-end qui suivait le match, j'étais allé à un entraînement à Sainte-Luce. C'était le samedi. Et le lundi, j'avais une épreuve du bac".

"On pourrait remplacer mon coeur par un ballon de football", Aymeric Larcher


Que pensent ses parents de cette implication ? Sa mère Elga, professeure d'espagnol, se dit fière. Selon elle, écrire des articles c'est par exemple, travailler son français. Elle parle de "cohérence d'ensemble". "C'est quoi un blog, c'est un outil d'information. Tout ce qui permet d'unir les gens, ça va dans le bon sens. Ce qui m'impressionne le plus, c'est quand il retranscrit à l'écrit ses audios. À chaque fois, je lui dis, "c'est bon ils vont écouter". Ça lui prend des heures. Même moi passionnée, je ne suis pas sûre que je le ferais".

Aymeric Larcher profite des matchs pour interviewer les joueurs, comme le ducossais Mickaël Biron, lors du Tournoi des 4, remporté par la Martinique.
Après un bac L, Aymeric suit désormais des études d’Info-Com à Lyon. À terme, il voudrait devenir journaliste sportif. Mais avant, "j'aimerais bien commencer par travailler pour la communication d'un club de football, peu importe le niveau. Si c'est en Martinique, pourquoi pas travailler à la Ligue de Football. Sa page Facebook n'est pas très performante. D'ailleurs, ils (les dirigeants de la ligue), reprennent parfois mes articles sur leur page". Pour lui, qui dit avoir un ballon de foot à la place du coeur, la route est toute tracée.