Camp de migrants : le préfet confirme le démantèlement mais les barrages se poursuivent

Le 21 janvier, plus de 300 personnes étaient rassemblées au stade Kavani pour dénoncer le camp de réfugiés
Il y a une semaine Gérald Darmanin annonçait que le camp de migrants installé au stade de Cavani sera démantelé sous peu. Face à la colère des citoyens qui multiplient les barrages, Thierry Suquet confirme qu'une quarantaine de ressortissants des grands lacs sera envoyée dans l'hexagone. Le collectif n'a pas tardé à répondre "sans échéance précise les blocages se poursuivent".

Ce mercredi encore plusieurs axes stratégiques de l'île sont bloqués par des citoyens en colère. Depuis lundi ils érigent des barrages pour dénoncer la délinquance galopante et le camp de migrants installé au stade de Kavani depuis l'été dernier. Gérald Darmanin a annoncé mercredi 17 janvier son démantèlement, mais cela n'a pas suffi à apaiser les tensions. 

Face à ce qui pourrait devenir un "2018 bis", le préfet a envoyé un communiqué ce mardi après-midi dans lequel il tente de rassurer la population.

Le collectif s'est dit pour sa part satisfait des échanges avec le préfet, mais "en l'absence d'un calendrier bien précis le Collectif est décidé à maintenir les blocages sur certaines administrations, notamment sur le Bureau des étrangers". Le mouvement apporte par ailleurs son soutien "aux habitants qui ont érigé des barrages aux quatre coins de l'île". 

Collectif Mayotte

Réunion avec le préfet, démantèlement du camp de migrants africainsi :

Le Collectif pour la défense des intérêts de Mayotte prend acte du communiqué du préfet sur le démantèlement du camp de migrants africains installés au stade de Cavani depuis plusieurs mois sans réaction préventive, sécuritaire et autoritaire des autorités administratives.

Le Collectif accueille avec satisfaction les annonces du préfet, confirmant d'une part le départ prochain en métropole de 40 réfugiés ayant droit, et d'autre part le début du démantèlement du camp dès ce jeudi et la libération totale du stade au plus tard dans deux mois.

Toutefois, en l'absence d'un calendrier bien précis pour le traitement de ce dossier, le Collectif est décidé à maintenir les blocages sur certaines administrations, notamment sur le Bureau des étrangers.

Compte tenu de l'exaspération de la population excédée par l'inaction de l'Etat sur la question migratoire et sécuritaire, le Collectif exprime sa totale solidarité envers les habitants qui ont érigé des barrages aux quatre coins de l'ile afin d'obtenir du gouvernement de la République des mesures fermes et énergiques pour lutter contre le débarquement quotidien de migrants sur le territoire et contre la criminalité croissante qui en résulte.

Tout en saluant la bonne volonté manifeste du préfet qui transparaît dans son communiqué officiel, le Collectif reste déterminé dans sa lutte visant à obtenir l'abrogation du titre de séjour territorialisé qui favorise l'immigration d'installation dans le département et la formation de nouveaux bidonvilles.

Safina SOULA, Présidente du Collectif.