La mobilisation sur le terrain reste active. L'Etat ne parvient pas à rétablir l'ordre "malgré l'engagement sans faille des forces de l'ordre", l'économie est fortement touchée et les discussions politiques n'ont toujours pas commencé. C'est l'état des lieux dressé ce mardi 04 juin, par les membres de Calédonie Ensemble, réunis pour une conférence de presse. Le parti formule trois propositions, pour sortir de la crise.
Abandonner la procédure concernant le projet de loi constitutionnelle
Calédonie Ensemble réitère ce mardi son souhait que soit "acté officiellement, le terme de la procédure concernant la réforme constitutionnelle, sur le dégel du corps électoral". Une volonté déjà formulée à de nombreuses reprises. "C'est un fait juridique et politique. Ce serait offrir une nouvelle chance à notre pays, de retour à l'ordre. C'est le voeu que nous formons, en toute humilité", indiquent les membres du parti. Qui assurent que des "ambiguïtés subsistent - instrumentalisées par certains - qui nuisent à la démobilisation sur le terrain et à l'engagement du dialogue".
Rétablir l'ordre et la paix
Un retour au calme "pour que les Calédoniens se sentent en sécurité quel que soit l'endroit où ils résident, pour que l'activité économique puisse reprendre, pour que le chantier de la reconstruction soit engagé". Selon Calédonie Ensemble, "seule l'affirmation claire et nette de l'abandon de la réforme, permettra le rétablissement progressif de l'ordre républicain".
Reprendre le dialogue entre les partenaires de l'Accord de Nouméa
Un retour au dialogue et au consensus, formulé depuis plusieurs semaines par d'anciens Premiers ministres et un ancien haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, depuis l'hexagone. Edouard Philippe, Lionel Jospin, Manuel Valls et Thierry Lataste s'accordent à dire que le passage en force n'est pas la solution, dans le dossier calédonien.
Position partagée par Calédonie Ensemble. "La seule manière de mettre un terme à une guerre civile larvée, c'est de construire un accord politique entre indépendantistes et non inédpendantistes". Une reprise du dialogue, pour "parvenir à un consensus, sur un accord global".