Crise en Nouvelle-Calédonie. La destruction du taxi-boat "ne semble pas s'inscrire dans une action criminelle" selon le procureur de la République

Des images du taxi-boat embrasé ont vite circulé sur les réseaux sociaux.
Mardi soir, un taxi-boat reliant Nouméa au Mont-Dore était parti en fumée avant de sombrer à Port-Moselle. Un individu a été appréhendé : lors de son audition, il a nié toute volonté de détruire l'embarcation.

Le procureur de la République communique ce vendredi soir sur les résultats des premières investigations dans l’enquête déclenchée suite à la destruction par incendie d'un taxi-boat, survenue dans la marina de Port Moselle le mardi 9 juillet 2024 vers 23 heures.

"Ce bateau, utilisé pour le transport de personnes, notamment sur la liaison entre Nouméa et le Mont-Dore, a été entièrement détruit suite à une explosion suivie d’un incendie. Grâce au recueil de témoignages de plusieurs riverains, un homme était interpellé vers 1h30 du matin, au quartier latin, précise Yves Dupas. Il avait la particularité de présenter des traces de brûlures au niveau du visage, du thorax et des membres inférieurs."

Au cours de la garde à vue, "l’homme expliquait qu’il avait consommé du kava et plusieurs bières dans l’après-midi, et qu’il avait raté la navette de 16h30 pour rejoindre le Mont-Dore". Plus tard, "il décidait de s’installer dans un taxi-boat pour la nuit. Il faisait noir, et en voulant chercher un coussin, il utilisait un briquet pour éclairer le bateau, car il n’avait pas de téléphone portable."

Un incendie d'origine accidentelle

C'est là que ce dernier se serait blessé : "à proximité des moteurs, et après plusieurs gestes de la main tenant le briquet, une grosse flamme l’atteignait au visage et déclenchait l’explosion. Il tombait immédiatement à l’eau et rejoignait le ponton avant de se diriger vers le centre-ville."

Selon ses dires, l'incendie serait donc d’origine accidentelle. "Une expertise incendie a toutefois été ordonnée par le parquet, dans le cadre de la poursuite des investigations, selon Yves Dupas. La mesure de garde à vue de la personne mise en cause a été levée."