L'an dernier, à la même période, l'hôtel Tieti à Poindimié affichait un chiffre d'affaires de 26 millions de francs. 12 mois plus tard, la donne est radicalement différente. L'établissement a dû se résoudre à fermer ses portes, faute de clients.
Avec 41 employés, la masse salariale s'élève à 8 millions de francs mensuels, mais l'équipe est aujourd'hui réduite au minimum. Sept salariés travaillent à l'entretien des lieux, les autres sont au chômage partiel.
"Nous n'avons pas de visibilité sur le fait que ça puisse reprendre. Et si ça reprend, avec qui, quand, quoi, comment ?", s'interroge Yves Creveuil, le directeur d'exploitation de l'établissement. "Soyons lucides, le tourisme va prendre une grande claque. Il va falloir en être conscient et se réinventer un petit peu."
100% d'annulations
L'hôtel abrite en son sein un club de plongée prisé des touristes de passage. "Depuis le 14 mai, nous avons eu 100% d'annulations. Tout est annulé jusqu'à fin août et les tour-opérateurs sont revenus sur leurs réservations pour la fin d'année. Il n'y a aucune activité et donc aucun revenu", pointe Laurent Cagnard, le dirigeant du club.
Des charges toujours présentes
Les charges restent toujours à payer : 700 000 francs par mois pour le crédit du bateau et les cotisations sociales entre autres. "Cela va être compliqué, il y a des numéros verts, on nous parle beaucoup d'aides mais il n'y a rien de concret. Ce n'est pas dans 6 mois qu'il faudra faire quelque chose. Le problème, c'est que le temps politique n'est pas celui des entreprises", déplore Laurent Cagnard.
Le retour des touristes océaniens ces derniers mois présageait une embellie pour les acteurs touristiques de Poindimié. Ils n'espèrent désormais qu'une chose : survivre à la crise. Reste à savoir si la reprise partielle des vols internationaux, annoncée mardi 4 juin par Aircalin, permettra de leur donner un peu d'air.
Retrouvez ci-dessous le reportage TV de Géraldine Louis et Ismaël Waka-Céou :