Près d'un milliard de tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans le monde. À l'échelle de la Nouvelle-Calédonie, le gaspillage alimentaire n'est pas encore chiffré. Néanmoins, à la suite d'une étude réalisée par l'Ademe NC en 2017, la grande distribution et les moyennes surfaces gaspilleraient environ 1% de leur chiffre d'affaires localement. Un projet de loi du pays devait contraindre les plus grandes enseignes à donner leurs invendus aux associations. Il n'a pour l'heure pas été adopté.
Faire attention à son caddie
Dans les ménages, des petits gestes au quotidien peuvent faire la différence selon Sam Machon, chef cuisinier et traiteur. Alors que les Calédoniens réduisent leur panier et privilégient l'essentiel en cette période de crise, "acheter ce dont on a besoin" semble d'autant plus naturel.
"Souvent on se laisse emporter par de petits achats superflus. Ou on a du mal à évaluer les quantités dont on a besoin, remarque Sam Machon. Parfois il y a des restes, des restes oubliés au fond du frigo et qui terminent soit dans le compost soit aux poules ou aux cochons."
Anticiper les recettes et les quantités nécessaires
"Cela implique d'anticiper ce qu'on va consommer et d'éviter les achats compulsifs." Pour les restes de repas, le chef propose avant tout de les consommer de nouveau, même autrement. "Les plats en sauce sont meilleurs quand ils sont réchauffés le lendemain. S'il s'agit de produits bruts et cuits comme les pâtes, le riz, on peut les recuisiner en salade, avec de petits légumes, des herbes, ce qu'on a à portée de main." Et le chef Sam insiste aussi sur l'importance de varier les menus, car s'il faut "faire attention à notre porte-monnaie et au gaspillage, il faut aussi se faire plaisir.".