Sous un drapeau aux couleurs de l’OPT, la famille de Victor Monnier, disparu sur La Monique, découvre la plaque en hommage à son aïeul. Un opérateur radio du service des postes et télécommunications qui a disparu en service le 31 juillet 1953 lors du dernier voyage de La Monique. Volontaire, il venait de terminer sa mission : un remplacement à Ouvéa. Il disparaît à 33 ans. Pour la famille Monnier, originaire de Koné, il a toujours été difficile d’évoquer l’histoire de ce cadet d’une fratrie de sept enfants.
Montrer sa reconnaissance
"C’est dommage que je n’aie jamais pu le connaître, confie Alain Monnier, neveu du disparu Victor Monnier. Tous les frères de mon père disaient que c'était le petit dernier. Il était tellement gentil. Il était vraiment adorable. Ça les a peinés. C’est pour ça qu’il y a eu un temps avant qu’ils acceptent et qu’ils en parlent."
La direction de l’OPT a souhaité s’associer aux commémorations des 70 ans de la disparition de la Monique. Ce drame qui a vu disparaître 126 personnes. C’est aux côtés de l’association La Monique que la direction rend cet hommage. Désormais, la salle d’attente de l’agence de Koné porte le nom de Victor Monnier. Acteur du service public, l’OPT montre ainsi sa reconnaissance du travail accompli par ses agents.
La mémoire d'Henri de Greslan
Le travail se fait "dans des conditions plus confortables, plus modernes qu’en 1953, mais c’est toujours un service public donné à l’ensemble de la population, explique Yoann Lecourieux, président du conseil d’administration de l’OPT. Il était bien de reconnaître ce travail effectué par ces opérateurs radios."
Lundi prochain, la mémoire d’Henri de Greslan sera commémorée à l’agence de Tadine à Maré. Cet agent des postes a, lui aussi, disparu aux côtés de sa femme originaire de Nengone et de ses quatre enfants dans cet ultime voyage du caboteur La Monique.