DOSSIER VIDEO. La quête d'une rentrée à moindre coût

Des astuces pour les courses de rentrée ©nouvellecaledonie
Solidarité, achats groupés, comparaison des prix, marché de l’occasion… Autant de solutions expérimentées par les Calédoniens pour faire face aux frais de scolarité, en ces temps d’inflation galopante. A moindre coût, et à moindre stress.

“Il est un peu taché mais un coup de lavage, et ça part.” Ayo Berrouet, douze ans et demi, s’apprête à entrer en quatrième. Elle examine son sac de cours. “Je vais le réutiliser, encore cette année.”

Pratiquer la chasse au gaspi

Dans sa famille, c’est un principe: avant d’envisager de nouveaux achats pour la rentrée, on mène la chasse au gaspillage. Une conscience à la fois écologique et économique, qui permet de réduire de façon drastique la liste des fournitures à acheter. 

Les fournitures scolaires, c’est un budget. 

Sophie Dugas, mère d’une fille en quatrième et d’un fils en CM2

Faire des courses bien réfléchies

Il faudra malgré tout passer par la case magasin. À l’image de Marylou et sa belle-mère, qui ont choisi une enseigne spécialisée. Pour le collège, la demande en matériel s’avère importante. On prend le temps de comparer les articles, et les prix. “Par exemple, on va chercher la qualité en ce qui concerne les feutres. On ne va pas prendre des feutres pas chers qui finalement, vont durer un mois”, cite Stéphanie. 

On a vu pour les copies doubles ou simples, il peut y avoir mille francs de différence, selon la marque.

Stéphanie Courjeault

Même combat pour le jeune Kenzo. Il sait qu’il devra se montrer raisonnable, et renoncer à certains articles à la mode. 

Les stylos quatre couleurs, c’est un peu cher. Je vais prendre plutôt un stylo rouge, un stylo noir, un stylo bleu et un stylo vert.

Kenzo Desaymoz

Être aidé(e) par le travail

Plus loin, un père de famille prépare la rentrée de ses enfants avec sérénité. Et pour cause : il bénéficie de deux bons d’achat conséquents, offerts par le comité d'entreprise de son employeur. 

Guetter les reprises

Autre moyen de ruser pour limiter les dépenses, profiter des offres de reprise. Comme ce papa venu échanger l’ancien cartable de sa fille. Il gagnera 1 500 F, sous la forme de coupons qu’il dépensera en papeterie.

Il y a énormément de listes où les gens font du recyclage. On ne fait pas des listes complètes. Ou bien les listes que l'on prépare à la demande du client, ce sont des prix minis. On voit que les gens font très attention.

La responsable d'une enseigne spécialisée

Profiter d'achats groupés

Soulager son budget passe aussi par les associations de parents d’élèves qui organisent chaque année des achats groupés. Pour une entrée en sixième, les dépenses s’élèvent en moyenne à 25 000 F avec la location des livres. Mais au GPE du lycée Jules-Garnier, des kits complets sont revendus à prix négociés. “On va se caler sur la cherté de vie”, précise Selelino Keletaona, qui préside de l’Union de groupement des parents d’élèves). “L’inflation sera là. Mais on reste quand même moins cher.”

“J’ai payé 9 000 F, ce n’est pas trop cher”, réagit cette dame. “Nous, on est en Brousse. Ça simplifie la vie”, ajoute ce monsieur. 

Écumer les braderies dédiées

Quand le moins cher est malgré tout trop cher, il y a aussi les associations caritatives, de plus en plus sollicitées. À la braderie du Secours catholique, la rame de papier proposée à 200 F a fait des heureux. “Intéressant parce qu’à la papeterie, c’est très cher”, dit l'une. “Un prix imbattable !”, s'exclame une autre. Tandis qu'une troisième participante résume : “C’est bien, c’est pas cher. Parce que moi, j’en ai sept…”

Étaler la dépense

Avec quatre enfants, Christelle a dû s’y reprendre à plusieurs reprises, pour boucler les achats de rentrée. “J’étale sur deux mois”, explique cette mère de famille rencontrée le dernier week-end de vacances scolaires. “Aujourd’hui, je fais les deux derniers. Au mois de janvier, j’avais fait déjà les deux premières. Calculez 20 000 F par quatre, à peu près.” 

On a passé la barre des cent mille balles, rien qu’en affaires, en vêtements, chaussures… Sans mentir, on est presque à 150 000 F, depuis mercredi. Du coup, on a attendu le salaire pour pouvoir acheter ce qu’il manquait aux enfants.

Hippolyte, père de quatre enfants