Fin de séjour pour la mission parlementaire sur l’avenir institutionnel des Outre-mer

Les députés Tematai Le Gayic, Davy Rimane et Philippe Gosselin, membres de la mission d'information sur l'avenir institutionnel des Outre-mer, à Nouméa en mars 2024
Trois députés de l’Assemblée nationale étaient en visite cette semaine en Nouvelle-Calédonie. Ils font partie de la mission d’information sur l’avenir institutionnel des Outre-mer. Comme pour les autres collectivités ultramarines, cette visite fera l’objet d’un rapport.

Philippe Gosselin, Tematai Le Gayic et Davy Rimane, respectivement députés de la Manche, de la Polynésie et de la Guyane, ont sillonné la Nouvelle-Calédonie pendant une semaine, à la rencontre des responsables politiques, religieux, coutumiers et autres personnes de la société civile.
Des auditions qui ont permis aux membres de la mission parlementaire sur l’avenir institutionnel des territoires d’Outre-mer de se faire une idée de la situation politique et économique de la Nouvelle-Calédonie. Ils ont dressé ce vendredi 15 mars un premier bilan de leur visite. 

Des convergences et du dialogue

Issus de groupes politiques différents, ils doivent rendre en avril prochain un rapport pour éclairer les échanges sur le projet de réforme constitutionnelle bientôt au Sénat et à l’Assemblée nationale.
Malgré les divisions, le député de la Manche Philippe Gosselin note des convergences. "Sur les natifs, la question devient presque naturelle. On n’aurait pas dit la même chose il y a quelques années" souligne le parlementaire du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. "Je préfère grandement qu’on garde la méthode qui a été celle des trente dernières années, c’est-à-dire du dialogue, de l’approche, parce qu’il ne s’agit pas de régler une question qui pourrait être le gel ou le dégel du corps électoral, mais tout un ensemble". 

Ne pas imposer un calendrier national

Tematai Le Gayic, du groupe Gauche démocrate et républicaine-Nupes, est un indépendantiste polynésien. Pour lui, l’État doit rester impartial. "Ce qu’on souhaite, c’est que le calendrier parisien ne  s’impose pas à la Nouvelle-Calédonie. Il faut trouver une solution calédonienne. L’autre chose, c’est l’impartialité de l’État. L’État ne doit pas imposer son calendrier, encore moins des hommes politiques français. Il y a eu des décisions, deux hommes politiques ont imposé deux choses : le troisième référendum et le processus calendaire actuel. À partir du moment où des hommes français décident d’imposer un calendrier national pour leurs ambitions personnelles, ça ne fonctionne pas". 

Une mission dans tous les Outre-mer

Les députés feront une restitution à leurs partis respectifs à leur retour dans l’Hexagone. Ils souhaitent également rencontrer le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin. Après Wallis et Futuna et la Nouvelle-Calédonie, ils se rendront en Polynésie, puis dans les autres territoires d’Outre-mer. 
 
Le reportage de Brigitte Whaap et Thierry Chapuis

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