33 homicides en Guadeloupe en 2024

Un homme a été tué par arme à feu le matin du dimanche 6 octobre 2024 aux Abymes, en sortant d'une soirée.
33 personnes ont été tuées en Guadeloupe en 2024 ; un peu moins qu’en 2023, où on a déploré 36 homicides localement. 33, cela reste un nombre effroyablement élevé, dans un petit archipel comme le nôtre. Au moment de tourner la page de cette année, retour sur les crimes de sang qui ont marqué les 12 derniers mois.

Qui dit fin d’année, dit bilans. Certains, comme celui des homicides, sont le reflet d’une société rongée par des maux, contre lesquels il s’agit de trouver des remèdes efficaces.

En 2024, 33 personnes ont été tuées en Guadeloupe, lors de règlements de comptes, ou de crimes crapuleux. Les armes à feu sont toujours, ou presque, en cause dans ces décès.
Autre constat : le nombre d’homicides est en baisse par rapport à l’année 2023, dans l’archipel ; mais comment se réjouir de ce très faible recul, quand on sait que tant de vies ont été perdues, sur l’autel de la violence, pour une chaîne en or, un désaccord, de la jalousie, ou dans le cadre d'activités illicites ?

Un nombre de tentatives de meurtre en hausse

Vols avec violence, règlements de compte, violences intrafamiliales… La Guadeloupe a connu, en 2024, son lot de meurtres et d’affaires sordides ayant coûté la vie à 33 personnes. Certes, c’est trois de moins qu’en 2023 mais, selon la procureure de la République de Pointe-à-Pitre Caroline Calbot, le nombre de tentatives d’homicide serait en hausse en Guadeloupe.

Circulation et usage accrus des armes à feu

Dès le mois de janvier, la série a débuté avec le décès d’un jeune homme de 24 ans, mortellement blessé par un tir d’arme à feu. L’auteur des coups de fusil n’avait que 17 ans.
Sur les 33 homicides commis cette année, 22 l’ont été par armes à feu, des armes toujours plus présentes dans le territoire et, cela, malgré les différentes campagnes "Déposez les armes". Ce phénomène de prolifération, visiblement, est difficile à endiguer.

Et la litanie se poursuit. En moyenne, deux personnes par mois ont trouvé la mort violemment, de la main d’autrui, dans le petit pays Guadeloupe.

Des femmes, des enfants parmi les victimes

Les femmes paient également un lourd tribut à cette violence qui s’exprime. Souvenez-vous, en mai 2024, un homme de 32 ans se rendait aux services de police, avouant avoir tué sa compagne de 27 ans. Les faits se sont produits à Capesterre-Belle-Eau.

Pas une commune de Guadeloupe n’est épargnée, mais on constate une accumulation de ces faits dans la zone Pointe-à-Pitre/Baie-Mahault/Abymes/Gosier.

Au Gosier justement, où le corps d’une jeune femme a été retrouvé flottant non loin de la plage de Petit-Havre en début de mois. L’enquête pour meurtre qui a débuté met en avant des signes d’agression sexuelle.
La jeune femme, strasbourgeoise de 26 ans, était en Guadeloupe depuis 3 mois.

Autre malheureuse qui a fait une mauvaise rencontre : cette femme de 30 ans, en Guadeloupe pour la saison des vacances, dont le corps sans vie avait été retrouvé sur la plage de la Coulée, à Saint-François, en juillet. Un homme de 43 ans, a été arrêté pour meurtre concomitant au viol de la victime.

L’horreur a atteint son paroxysme quand les corps de deux enfants ont été découverts égorgés à Sainte-Rose, dans la salle de bains de leur maison. Sur cette affaire, les enquêteurs restent discrets ; la mesure est de mise et les conclusions viendront en temps utile.

33 vies ne sont plus. 33 familles sont endeuillées. 33 meurtriers ont du sang sur leurs mains.