Agent pénitentiaire ébouillanté à Baie-Mahault : le détenu agresseur, ultra-violent, transféré à Paris

Centre pénitentiaire de Baie-Mahault, à Fonds Sarail.
Il passera 6 années de plus en détention provisoire, pour avoir ébouillanté un surveillant pénitentiaire de Baie-Mahault fin octobre. Le détenu, un homme très violent, qui n’en est pas à sa première agression, fait l’objet d’une mesure d’éloignement. Il sera incarcéré dans un établissement sécurisé, à la hauteur de ses penchants et de son profil de personnes soufrant de troubles psychologiques.

Le détenu qui a volontairement ébouillanté un agent du centre pénitentiaire de Fonds Sarail, à Baie-Mahault, le dimanche 27 octobre 2024, a été transféré à Paris. Il s’est envolé hier (vendredi 29 novembre) vers la capitale, sous bonne escorte, direction une unité de haute sécurité adaptée au profil d’individu particulièrement violent. Un départ qui a eu lieu dans la foulée de sa condamnation, l’après-midi, alors qu’il était jugé lors d’une procédure en comparution immédiate, à Pointe-à-Pitre. Le tribunal a prononcé une peine de 6 ans de prison, avec maintien en détention et le transfert du mis en cause vers un établissement sécurisé de France hexagonale.

Un surveillant pénitentiaire grièvement blessé

Le 27 octobre dernier, le détenu fautif, William Dedwine, guyanais de 42 ans, a projeté sur la victime un liquide bouillant provenant d’un Cuiseur de riz. Le surveillant pénitentiaire a ensuite été roué de coup.

Ce dernier, âgé de 52 ans, souffre encore aujourd’hui de graves brûlures, sur le côté gauche du corps, notamment au niveau du visage et du bras. Il gardera des séquelles physiques de son agression, sans compter le résultat du traumatisme psychologique subi.

Ce énième fait de violence impactant un membre du personnel de la prison a été condamné lors d’une journée « prison morte », le lendemain. Les syndicats en ont profité pour réclamer davantage de moyens à leur hiérarchie et aux autorités compétentes. Ils le font depuis des années, dénonçant la surpopulation carcérale.

L’agresseur, connu pour sa violence extrême et des troubles psychologiques, était d’ailleurs incarcéré dans une cellule normale, avec d’autres détenus, faute d’une place adaptée.

Des agressions violentes à répétition

Les rapports concernant les débordements provoqués par William Dedwine sont nombreux. L’homme est coutumier des violences à l’égard d’autrui.

Malgré sa détention, il a eu accès à des substances illicites. C’est ainsi qu’hier, il est arrivé au tribunal sous l’emprise de cannabis.

Lors de divers transferts, il s’est rebellé, obligeant les gardiens et agents des forces de l’ordre à riposter de façon musclée.

Depuis ses derniers méfaits, il avait été incarcéré à Ducos, en Martinique, où il a jeté de la javel au visage d’un surveillant.