Des très nombreuses voix se sont élevées, depuis mardi soir (le 4 janvier 2022), pour condamner l'agression du directeur général du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) et de son adjoint. Des faits survenus durant l'extraction de leurs bureaux de Gérard Cotellon et Cédric Zollezi, par la police, après plusieurs heures de séquestration ; des manifestants anti obligation vaccinale faisaient le siège, devant le bâtiment administratif de l'hôpital, depuis la fin de matinée.
Des élus locaux, les autorités locales, des parlementaires, des membres du Gouvernement et des citoyens ont apporté tout leur soutien aux deux hauts fonctionnaires molestés.
Les directeurs d'hôpitaux solidaires
Ce jeudi 6 janvier, dans un communiqué commun, l'ensemble des directeurs des établissements publics de santé de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy se sont joints à cette vague de solidarité et ont exprimé la même indignation, face à cette violence. Ils pointent du doigt l'UTS-UGTG (Union des travailleurs de la santé), qu'ils disent soutenus, ce soir-là, "par des personnes extérieures à l'établissement".
Ces actes profondément inconcevables perpétrés sur des responsables hospitaliers en charge, dans leurs établissements, de faire appliquer une loi de la République, sont intolérables. Ces agressions physiques sont l'une des manifestations de la terreur, que cette organisation syndicale veut ériger comme mode de dialogue social, au CHU et dans tous les établissements sanitaires, sociaux ou médico-sociaux du territoire.
Ils n'acceptent pas cette façon de faire, ni le fait que les grévistes anti-vaccin, considérés comme une "minorité d'extrémistes", fassent "reposer sur toute la communauté hospitalière et, en particulier, sur les directeurs et les médecins, les conséquences de leur propre choix à ne pas se faire vacciner".
Ces dirigeants estiment que cette situation a assez duré et appellent l'Etat à "faire cesser ces agissements", soit la violence, les menaces et les insultes.
Déterminés à poursuivre leurs missions, dans l'intérêt des patients, ils exigent que "les auteurs des actes de violence soient poursuivis et condamnés".
A LIRE/ Communiqué des directeurs d'hôpitaux - 06/01/2022
La Fédération hospitalière de Guadeloupe aussi
Même condamnation, de la part d'Elie Califer et André Atallah, respectivement président et vice-président de la Fédération hospitalière de Guadeloupe (FHG), entité qui réunit en association 11 hôpitaux publics.
"S'en prendre physiquement au directeur général du CHUG, Gérard Cotellon et à ses collaborateurs est scandaleux", écrivent-ils. Pour eux, "aucune cause ne justifie une telle escalade dans les violences, ni de s'attaquer à des fonctionnaires qui ont le devoir d'appliquer la loi".
La FHG réitère son appel à la reprise d'un dialogue serein.
A LIRE/ Communiqué de la Fédération hospitalière de Guadeloupe - 05/01/2022