Le vol particulièrement perturbé de la reprise des activités du groupe CAIRE dont la liquidation judiciaire avait été prononcée au début du mois d'août dernier, se termine donc ce vendredi 29 septembre avec la décision du tribunal de commerce de Pointe-à-Pître.
C'est donc le Groupe CIPIM constitué par la Collectivité Territoriale de Saint Martin avec le Groupe EDEIS qui se voit attribuer la partie des activités de l'ancien groupe CAIRE sur le périmètre des Antilles.
Il lui revient donc de relancer ces activités à partir du mois d'octobre et de reconstituer une compagnie d'aviation pleinement opérationnelle.
Une solution qui ne prévoit le maintien que de 120 des 218 postes qui existaient sur l'ancienne activité Air Antilles.
*CIPIM : holding du groupe Edeis, gestionnaire de 16 aéroports et de la collectivité de Saint-Martin.
Liquidation de la Compagnie Air Guyane
La partie guyanaise des activités de CAIRE connaît un tout autre sort puisque le tribunal a choisi de liquider Air Guyane. Une liquidation qui entraîne de fait le licenciement des 78 salariés de cette compagnie.
De fait, les autorités guyanaises se retrouvent au pied du mur qu'il va falloir abattre pour garantir la continuité territoriale notamment entre les communes dites de l'intérieur et celle de la côte guyanaise.
Une situation qui était déjà envisagée par la Collectivité de Guyane depuis le rejet en cours d'analyse des propositions formulées par les repreneurs guyanais et alors même que le président de la Collectivité ne comptait pas maintenir la délégation de service public si l'offre de la CAFOM était acceptée par le tribunal.
Les réactions à ces deux décisions vous seront proposées ultérieurement dans cet article
« Mon équipe et moi sommes ravis que le Tribunal de commerce ainsi que les salariés d’Air Antilles, aient compris la démarche de la Collectivité de Saint-Martin et de son partenaire EDEIS. Nous nous inscrivons résolument dans une logique innovante de l’action et des politiques publiques, au service du développement du territoire, de la continuité territoriale, et de la coopération dans notre région. En ce sens, il était important pour la Collectivité de se positionner comme un acteur public engagé et fort en faveur de l’intérêt général. Nous avons bon espoir désormais de trouver, avec l’aide de nos experts, un équilibre entre un modèle économique vertueux, et une obligation de continuité territoriale et de lutte contre la vie chère, entre autres. Aujourd’hui, je tiens à rassurer les salariés, les usagers de nos lignes et nos partenaires : nous mettrons tout en œuvre pour rétablir le dialogue et la confiance. C’est dans notre intérêt à tous », précise
Louis Mussington, président de la COM de Saint-Martin.
C’est une grande fierté et une grande responsabilité de reprendre Air Antilles deux décennies après sa création. Nous sommes convaincus que les Antillais doivent pouvoir bénéficier d’une offre de transport accessible et adaptée, indispensable au désenclavement de leurs territoires »
Jean-Luc Schnoebelen, président d’Edeis