Kingston rejoint les 140 États membres de l’Organisation des Nations Unies a avoir eu la même démarche. A l'échelle caribéenne, la Jamaïque devient le 12e État de la CARICOM à reconnaître la Palestine comme Etat.
Sur X (anciennement Twitter) mardi soir (23 avril), le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness a confirmé la nouvelle.
Selon Kamina Johnson Smith, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur du pays, cette décision est "conforme au ferme engagement de la Jamaïque envers les principes de la Charte des Nations Unies, qui cherchent à engendrer le respect mutuel et la coexistence pacifique entre les États, ainsi qu'à la reconnaissance du droit des peuples à l’autodétermination".
Une déclaration qui intervient peu de temps après que Riyad Mansour, ambassadeur de la Palestine aux Nations Unies, a souligné qu'au sein de la CARICOM, trois territoires - Trinidad et Tobago, les Bahamas et la Jamaïque - ne s'étaient pas encore exprimés sur le statut de la Palestine.
C'est désormais chose faite pour la Jamaïque, précédée par la Barbade, le 19 avril dernier dont le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Kerrie Symmonds avait toutefois souligné que la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État n'affectait pas les relations que la Barbade entretenait avec Israël.
Selon le ministre des Affaires étrangères, la Barbade a toujours soutenu aux Nations Unies qu'il devrait y avoir une solution à deux États.
Avis également partagé par la Jamaïque qui s'est exprimée en ce sens.
La Jamaïque continue de plaider en faveur d'une solution à deux États comme seule option viable pour résoudre le conflit de longue date, garantir la sécurité d'Israël et défendre la dignité et les droits des Palestiniens. En reconnaissant l’État de Palestine, la Jamaïque renforce son plaidoyer en faveur d’une solution pacifique.
Kamina Johnson Smith dans un communiqué
Autre argument fourni par le gouvernement jamaïcain, ses préoccupations concernant la guerre à Gaza et la crise humanitaire qui en découle. Une situation qui ne cesse de s'aggraver au fil des jours. Le pays plaide en en faveur d'une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien par le dialogue diplomatique plutôt que par des actions militaires.
Comme plusieurs autres pays, la Jamaïque appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à un accès à l’aide humanitaire pour la population de Gaza.
Une bonne nouvelle pour les dirigeants palestiniens
Les dirigeants palestiniens n'ont pas manqué de réagir à cette nouvelle annonce. Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des expatriés a salué la décision de la Jamaïque, se félicitant que le pays rejoignait les autres États membres des Nations Unies dans le plaidoyer en faveur d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Une décision qui ramènerait la stabilité dans la région, selon le ministère.
Par voie de communiqué, il a également renouvelé son appel aux pays n'ayant pas reconnu la Palestine comme Etat de le faire "dans les plus brefs délais". Appel soutenu par l'Organisation de la coopération islamique qui a, elle aussi, salué la décision jamaïcaine.