C'est une bagarre entre détenus dans une cellule, qui a donné lieu à la mort à un jeune homme de 25 ans, au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, dans la nuit de dimanche à lundi 17 janvier.
Vers 01h40, selon le syndicat UFAP-UNSa Justice, ce sont des agents rondiers qui, prévenus par un autre détenu, ont donné l'alerte. Ils ont alors découvert un homme ligoté, "baignant dans une mare de sang" apprend-on dans un communiqué.
Le décès de la victime a été prononcé par les pompiers vers 3 heures du matin.
Pour l'heure, les premiers éléments ne permettent pas de savoir s'il a été ligoté avant sa mort, indique Jean-Jacques Racamy, secrétaire général UFAP UNSa Justice. Selon le syndicaliste, ils étaient 3 dans la cellule dans un quartier régulièrement sujet aux bagarres et agressions, se désole-t-il.
Trop c'est trop pour l'UFAP UNSa Justice
Un "énième assassinat" pointé du doigt par le syndicat qui fustige un "quartier censé protéger les détenus, héberger des détenus incompatibles à la détention, devenu depuis des années un quartier « de guérilla »".
Il y aurait eu au moins 4 meurtres en 6 ans, affirme Jean-Jacques Racamy, au centre pénitentiaire de Fond Sarail. "Et au moins 3 agressions dans ce quartier en particulier", assure-t-il.
En mai dernier, un prisonnier de 23 ans était décédé après avoir été agressé à l'arme blanche.
L’UFAP-UNSa Justice réclame désormais "à l’administration de porter une réflexion sur ce quartier différencié et plus particulièrement sur le mode opératoire des affectations des personnes détenues (CPU : commission pluridisciplinaire unique ; suivi des détenus ; rencontre régulière avec des psychologues, etc.)".
Le syndicat en profite pour formuler d'autres demandes, à savoir la création d'une unité hospitalière spécialement aménagée, prenant en charge des personnes détenues ayant besoin de soins psychiatriques en hospitalisation complète et unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) qui prendrait en charge les hospitalisations programmées de plus de 48 heures des détenus.
Le jeune homme tué ce lundi 17 janvier devait être libéré en juillet prochain. Emprionné pour vol aggravé, puis remis en liberté dans le cadre d'un aménagement de peine. "Il n'aurait pas respecté les mesures alternatives, d'où son retour en prison", explique Jean-Jacques Racamy.