Une nouvelle effraction a été constatée dans une infrastructure gérée par le SIAEAG. Cette fois, des individus ont vandalisé l'usine de Moustique. Un acte aux lourdes conséquences, qui impose que des mesures soient prises, pour sécuriser les sites de stockage et de production d'eau potable.
Le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) a une nouvelle fois cible été la d'une effraction. Durant le week-end, l'usine de Moustique, à Petit-Bourg a été visitée.
Suite à un nouvel acte de vandalisme, survenu à l'usine de Moustique, l'alimentation de l'usine a été suspendue par principe de précaution.
Plusieurs sections de Petit-Bourg sont concernées : Montebello, Carrère, Bergette, Juston, Bovis, Duquerry, Morne Bourg, Le Bourg, Roujol, Fleurs de canne, Blonde, Grande Savane, Tambour, Colin, Arnouville, Versailles, Daubin, Saint-Jean, Bellevue, Pérou.
Mais aussi du territoire de Cap Excellence : Jarry, l'Oranger, Budan et Destrellan.
Le SIAEAG à nouveau visé par des intrus
Selon le président du SIAEAG, Ferdy Louisy, les intrus ont grimpé le long du mur. Ils ont pénétré dans la salle de commandes et le laboratoire de cette usine de Moustique, ont fouillé partout : papiers, outils et tests ont été manipulés.
Il y a eu une fouille générale, mais nous n'avons pas perdu, en l'état actuel, de matériel.
Mais, le fait d'avoir grimpé, ils on eu accès au bassin d'eau. Et on ne sait pas si des substances dangereuse pour la santé de la population
D'où le fait qu'une réunion de crise ait eu lieu, dans la soirée du dimanche 27 avril, avec l'Agence régionale de santé (ARS).
Des analyses de l'eau sont en cours. Le SIAEAG a envoyé de premiers prélèvements à l'Institut Pasteur. L'ARS doit faire de même.
L'effraction relevée dans cette infrastructure du SIAEAG rappelle celle constatée au réservoir de May, à Saint-François, le 8 avril dernier.
Suite à cet acte de vandalisme, même si les résultats d'analyse de l'eau étaient rassurants et ne révélaient pas la présence de produit suspect, l'opérateur avait entièrement vidé la cuve, par mesure de précaution. 2500 m3 d'eau avaient alors fini dans la nature.
Dans le cas présent, deux options sont envisagées par le SIAEAG :
Pour rappel, les sites d'alimentation en eau ne sont pas sécurisés. Ferdy Louisy a interpellé le préfet de la Guadeloupe, à ce sujet, après ce qui s'est passé au réservoir de May. Le président du SIAEAG est dans l'attente d'une réponse d'Alexandre Rochatte :
Comme dit, comme fait, Ferdy Lousy nous a transmis le courrier adressé au préfet, pour l'instant sans réponse :
Fermeture des écoles de Petit-Bourg
Parmi les conséquences de cette intrusion, on peut citer le dur réveil vécu par les parents d'élèves de Petit-Bourg : la ville a annoncé, peu avant minuit, via sa page Facebook, que les écoles du premier degré seraient fermées ce lundi 26 avril 2021.
Les familles ont donc dû, une énième fois, trouver des solutions pour faire garder leurs enfants, dont la scolarité ne cesse d'être perturbée. Les coupures d'eau, la crise sanitaire, la grève de l'UTC-UGTG... les raisons de fermeture des établissements scolaires ont été nombreuses, depuis septembre.
La suspicion oblige à la précaution
Bien que les écoles de Petit-Bourg aient été dotées de citernes, il y a quelques mois, l'eau contenue dans celles-ci est désormais suspecte.
En effet, qui dit "intrusion", dit aussi "potentielle contamination".
Or la loi prévoit, qu'en cas de suspicion, un protocole de retrait des écoliers soit mis en place.
C'est aussi dans le respect de ce principe de précaution que tout le secteur desservi par l'usine de Moustique subit actuellement des coupures d'eau.
Pour cette fois, le syndicat intercommunal annonce un retour à la normale, ce lundi 26 Avril, en fin d'après-midi.