Vidange de l'usine de Moustique : 10.000 m3 d'eau potable gâchés !

Usine de traitement de l'eau de Moustique, à Petit-Bourg.

L'usine de Moustique a été intégralement vidée, cet après-midi, des 10.000 m3 d'eau qu'elle contenait. Une opération synonyme de précaution, décidée par l'ARS, après l'intrusion dont le site a été l'objet, hier. 

Finalement, l'Agence régionale de santé (ARS) et le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) ont opté pour le principe de précaution : les deux réservoirs d'eau potable de l'usine de Moustique, à Petit-Bourg, sont en cours de vidange.
Ils seront ensuite complètement nettoyés, puis désinfectés. Une opération qui devrait durer toute la nuit... à grand renfort d'eau.

Pour rappel, l'infrastructure a été vandalisée, durant la journée d'hier, dimanche 25 avril 2021, par un ou plusieurs individus, qui ont fouillé les lieux et eu accès à l'eau potable. 

On ne sait pas si l'eau a été souillée.

Un gâchis de plus

Au total, les 10.000 m3 d'eau contenue dans les cuves sont perdus. Ils sont actuellement déversés dans la rivière.

Un autre triste épisode, après celui du début du mois d'avril, où le réservoir de may, à Saint-François, avait aussi fait l'objet d'une effraction et avait dû être vidé, pour éviter toute contamination de la population. Le 9 avril, c'était 2.500 m3 qui partaient dans la nature.

Dans un territoire comme le nôtre, où les foyers sont régulièrement privés d'eau, faute d'eau en quantité et en qualité suffisantes, cela a de quoi faire mal au coeur.

Des coupures d'eau plus longues que prévu

La remise en eau des réservoirs devrait être possible d'ici demain matin.
Mais il a déjà été annoncé, par le SIAEAG, que les sections desservies par l'usine de Moustique, à Petit-Bourg et Baie-Mahault, pourraient rester privées du précieux liquide... au moins jusqu'à la fin de la journée de mardi, voire jusqu'à mercredi matin.

Dans ce contexte, la question de la sécurisation des sites de production et de stockage de l'eau potable en Guadeloupe se pose. Elle a fait l'objet d'un courrier du président du SIAEAG, Ferdy Louisy, adressé le 12 avril dernier au préfet, Alexandre Rochatte. Courrier que nous avons rendu public, ce matin, dans l'article ci-dessous... et qui est resté sans réponse, à ce jour.