C'est un peu comme si le ciel nous tombait sur la tête. Depuis plusieurs semaines maintenant, lorsque le mercure grimpe et que la Guadeloupe se retrouve en panne d'Alizé, les nuages enflent et dévorent le bleu des cieux. Ils se chargent de vapeur d'eau et éclatent de manière violente et localisée. En un mois, la Guadeloupe a connu plus de 20 vigilances jaunes pour fortes pluies et orages, sans compter une vigilance orange et une vigilance rouge.
Le réchauffement climatique à la manœuvre
La météo est sur toutes les lèvres et pas seulement parce que nous sommes en pleine saison cyclonique. On ne peut que constater que quelque chose a changé. La température de la mer avoisine les 30° et l'action de l'homme sur la nature n'arrange rien. Le réchauffement climatique est bel et bien à l'origine de ces précipitations hors normes.
Ces températures élevées que l'on constate depuis plusieurs années favorisent ces situations de pluies et d'orages et on se retrouve avec des cumuls importants et des intensités de précipitations très violentes.
Thierry Jimonet, chef de centre Météo France Guadeloupe
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Ainsi il y a quelques jours à Port-Louis, en nord Grande-Terre, 100 mm d'eau en une heure, l'équivalent de 15 jours de pluies. Un phénomène classique sur cette partie du territoire, lorsqu'il y a panne d'Alizé. Dans ce cas-là, une brise de mer arrive sur la terre et génère ces phénomènes intenses.
Une activité cyclonique intense
Autre phénomène caractéristique de ces derniers jours, l'anticyclone parvient à faire dévier la trajectoire des ouragans, qui passent au large des Antilles. La tempête tropicale Kirk a changé ainsi sa trajectoire pour aller sur l'Hexagone. Leslie suit la même trajectoire. Après l'ouragan Hélène, la Floride est actuellement sous l'empire de Milton.
En tout cas à un mois et demi de la fin de la saison, les statistiques confirment les prévisions des organismes météorologiques pour la saison 2024. Le nombre de phénomènes cyclonique est supérieur à la moyenne de ces dix dernières années. On constate des données supérieures également sur le plan des intensités.