Discorde sur le choix du syndicat-mixte
De plus, la teneur des propos de la réunion des élus est loin de les rassurer.Les usagers estiment que cette signature, par les élus, n’offre aucune proposition sur des questions clés, telles que l’excellence opérationnelle, la gestion patrimoniale des équipements ou encore la solution sociale, concernant la réaffectation ou les départs des agents des actuelles régies de l’eau, dont le SIAEAG.Le fait même d’opter pour un syndicat unique ouvert est un choix délibérer en vue d’écarter les usagers.
Les élus débattent en urgence alors qu’ils ont eu deux ans. En 2018, ils avaient pris l’engagement de créer une structure unique opérationnelle le 1er janvier 2020. Encore une fois, ils ont montré, que, même quand ils signent, on ne peut pas leur faire confiance.
Les propositions non entendues
Pourtant, les comités des usagers de l’eau avaient aligné, lors de réunions antérieures, des propositions de structures, destinées à clarifier la gouvernance, tout en offrant aux usagers un contre-pouvoir, en matière de politique de l’eau. En dehors de la proposition de société mixte, qui a été clairement refusée par les instances, aucune de ces propositions n’a reçu de retour clair.Seul soutien : Eric Jalton. En refusant de signer le protocole de création du syndicat-mixte, sans avoir clarifié les dettes en cours, le président de Cap Excellence s’est attiré les grâces des comités rassemblés aujourd'hui.Le comité consultatif qu’ils nous proposent ne sert à rien. Nous voulons être, de façon paritaire, dans l’organe de décision. Ils disent vouloir nous placer dans la régie dépendante du conseil syndical. Mais comment cela fonctionne en pratique ? Aucune réponse.
Retour des procédures pénales
En dehors de cette exception, aucune complaisance. Les actions en justice entreprises, notamment par le Comité de l’Eau et de l’Environnement, seront réactivées dans les prochaines semaines. Elles visent les élus et les agents complices et coupables dans la mauvaise gestion de la ressource, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénal, selon lequelRalenties par la crise sanitaire, l’ensemble de ces procédures, dont certaines concernent le SIAEAG, seront relancées dans les prochaines semaines. Pour aller plus loin, à voir, ou revoir, le reportage de Priscilla Romain et Christian Danquin :Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en donner avis, sans délai, au procureur de la République et de transmettre, à ce magistrat, tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.