Le mouvement social à EDF Production Électrique Insulaire (PEI) en Guadeloupe semble tourner en rond, après la rupture des négociations vendredi dernier, 18 octobre 2024.
La question d’un durcissement de la grève se pose alors que les discussions, entamées depuis le 3 octobre, n’ont toujours pas abouti à un accord de fin de conflit. Pire, le conflit semble être revenu au point de départ.
Notamment car la Confédération Générale du Travail de la Guadeloupe (CGTG) a demandé un nouveau représentant national pour continuer à discuter, après que le directeur adjoint Hervé Le Goff a quitté la table des négociations.
Aucun accord n’a été signé malgré des avancées sur certains points. Les désaccords persistent notamment autour du calcul des congés payés, sujet déjà abordé lors du conflit précédent en 2022-2023, et du protocole signé en février 2023.
Les grévistes, représentés par Nathanaël Vérin, délégué syndical FE-CGTG de la centrale de la Pointe Jarry, réclament la venue en Guadeloupe de Frédéric Maillard, président d’EDF PEI, afin de poursuivre les pourparlers.
Les salariés de l'entreprise sont réunis, ce lundi après-midi en assemblée générale afin de déterminer la suite à donner au mouvement. Selon certaines indiscrétions, ils ne seraient pas prêts à renoncer à leurs revendications.
En parallèle, Marie-Line Bassette, directrice régionale d’EDF Archipel Guadeloupe, appelle à la responsabilité des parties pour éviter de nouveaux délestages cette semaine. Le réseau électrique est en déficit de production, et des interruptions de service sont à prévoir si le conflit perdure.
Elle a également exprimé son incompréhension face à l’ajout tardif d’une nouvelle revendication syndicale alors que les parties étaient sur le point de conclure un accord. Elle a également souligné l'importance de garantir la fourniture d’électricité aux Guadeloupéens tout en respectant le droit de grève.
Dans un communiqué, la direction d’EDF PEI a rappelé que le mode de décompte des congés en heures, au cœur des revendications, avait déjà fait l’objet d’un accord en 2023 et qu’il respectait les règles légales en vigueur, soutenues par un arrêt de la Cour de cassation.
EDF PEI assure maintenir son engagement à résoudre le conflit rapidement et met à disposition un protocole de fin de conflit jusqu’au 25 octobre.
Celui-ci reflète le contenu des discussions des dernières semaines et traduit les éléments de l’accord de principe trouvé entre la Direction et l’organisation syndicale.
Communiqué d'EDF PEI, 21 octobre 2024
L’avenir du mouvement reste incertain. Le bras de fer entre la direction et le syndicat pourrait encore s’intensifier si aucun terrain d’entente n’est trouvé dans les prochains jours.