Alors que les négociations sont suspendues depuis vendredi dernier, le président d’EDF PEI, Frédéric Maillard réclame la reprise des discussions ce mercredi 25 septembre, sans attendre le retour de Jimmy Thélémaque, secrétaire de la CGTG Énergie, actuellement en déplacement.
Le syndicat exigeait un changement d’interlocuteur pour EDF PEI, une demande que la direction a donc refusé.
Dans une lettre adressée à Nathanaël Verin, délégué syndical CGTG de la centrale EDF PEI de la Pointe Jarry, Frédéric Maillard réaffirme sa confiance en la directrice guadeloupéenne Gaëlle Paygambar pour conduire les pourparlers, malgré la demande du syndicat d'impliquer un cadre parisien.
Dans ce courrier, EDF PEI précise que les bulletins de salaire des employés sont conformes à la législation et similaires à ceux de l’ensemble des 70 000 salariés d’EDF en France.
Le syndicat a également soulevé des questions concernant la transmission des données personnelles de 47 salariés. La direction indique que ces informations seront fournies d’ici le 27 septembre 2024, en respectant les réglementations en vigueur.
Le directeur d'EDF PEI a également déploré les méthodes des salariés grévistes, qui, bien que "maintenus en poste", ont refusé de "démarrer suffisamment de moteurs pour assurer l’approvisionnement en électricité" de l'archipel.
La FE-CGTG prend acte du courrier de la direction nationale d'EDF PEI
La réponse de Jimmy Thélémaque n'a pas tardé. Depuis Paris, où il est retenu par des obligations liées aux Instances Représentatives du Personnel au sein du Groupe Albioma, Jimmy Thélémaque a réagi au courrier de Frédéric Maillard, président d’EDF PEI.
Dans un tweet, secrétaire de la CGTG Énergie indique être à Paris, retenu par des obligations liées aux Instances Représentatives du Personnel au sein du Groupe Albioma. Il critique vivement l’attitude du dirigeant d'EDF PEI qu’il accuse de fuir ses responsabilités, se refusant à "faire le service après-vente" des engagements pris lors de la grève de février 2023.
Selon lui, Frédéric Maillard cherche à laisser la grève s’enliser, en se cachant derrière Gaëlle Paygambar, cadre locale de l’entreprise.
Jimmy Thélémaque souligne la différence de traitement entre Gaëlle Paygambar et son prédécesseur, Erwan Collet, cadre non autochtone, qui bénéficiait du soutien direct du président Maillard. Il se demande alors si cette différence de posture pourrait relever d'une forme de sexisme malveillant de la part de la direction.
Une communication plus détaillée de la fédération est annoncée pour informer la population guadeloupéenne de la suite de ce conflit, écrit-il en fin de tweet.