Le centre hospitalier universitaire de Guadeloupe est confronté depuis vendredi (21 mars) à "une panne informatique majeure" sans lien avec une cyberattaque, a annoncé l’établissement de santé dans un communiqué, rapportant un problème "d’origine technique" qui entrave son fonctionnement.
Trois cellules de crise se sont réunies dans la journée pour assurer le maintien du service, a par ailleurs ajouté la direction du CHU, qui prévoit un "retour à la normale […] dans les prochains jours".
Une surcharge de travail et des soins reprogrammés
Les membres de la direction de l’hôpital ont tenu une nouvelle réunion de crise, ce samedi 22 mars. Ils savent qu'ils doivent agir vite, prendre des décisions.
Voilà deux jours que cette panne informatique massive paralyse les serveurs de l’établissement de santé ayant "une incidence sur les unités de soin, les rendus d’examens et le bureau des entrées", selon la direction. Elle précisant également que des "procédures dégradées sont mises en place pour assurer la prise en charge des patients".
Il y a une surcharge de travail pour les humains parce que ce qui se passait par connexion informatique habituellement, nécessite aujourd'hui une impression, qu'un coursier transporte les résultats d'examen. C'est simplement un problème de connexion, de transmission de données.
Chantal Lérus, secrétaire générale du CHU de Guadeloupe
Si la théorie de la cyberattaque a été rapidement balayée, les conséquences de ce dysfonctionnement sont bien là : les consultations, hospitalisations et examens non urgents sont reprogrammés. La direction a également appelé "les usagers à faire preuve de prudence en limitant leur recours au service des urgences aux situations critiques".
On va dans la mesure du possible différer un certain nombre d’opérations, plus ou moins liées à la chirurgie. Donc, certains patients seront appelés dès le début de semaine prochaine pour être différés et soulager un peu la pression sur le CHU.
Dr Bruno Jarrige, directeur médical de crise
Au service des urgences, ce jour-là, les malades continuent d’affluer.
Pour les syndicats, cette panne met en lumière un climat de travail dégradé depuis de nombreuses années.
Le directeur général est responsable de la dégradation des conditions de travail au CHU... Nous travailleurs n'avons pas à payer les pots cassés de la méthode employée, de la dégradation continue de notre outil de travail.
Rony Tillé, aide-soignant au service des urgences et secrétaire général de la CGTG du CHU
Selon la direction de l’établissement, un retour à la normale est attendu pour ce mercredi 26 mars.