Le principal intéressé assure éprouver "un sentiment de satisfaction", tout en rappelant que personne ne voulait du poste au moment de la création du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG).
Si on ne peut lui faire grief de sa seconde réponse, la première, elle, me laisse franchement dubitatif.
Et pour mieux asseoir mon propos, je vais prendre juste deux exemples qui ont fait récemment la Une de l’actualité.
Le premier est le sabotage du feeder de Belle Eau Cadeau. C’était le 21 mars dernier. La casse s’était produite à hauteur de Goyave. 130.000 foyers avaient été privés d’eau pendant plusieurs jours. L’incident avait été entièrement pris en charge par les services de l’Etat. Jean-Louis Francisque, lui, était aux abonnés absents pendant toute la durée de la crise.
Deuxième exemple, le 10 septembre dernier : on apprenait que 48 millions d’euros avaient mystérieusement disparu des comptes du syndicat mixte. Ce matin, le président démissionnaire a fini par reconnaître publiquement des défaillances comptables. La faute, selon lui, aux systèmes informatiques hérités des anciennes régies en charge de l’eau. Une explication un peu courte. Jean Louis Francisque semble oublier l’audit réalisé en début d’année, par la Direction des Finances publiques, qui déjà tirait la sonnette d’alarme. Et il a fallu que l’Etat bloque le versement de 12 millions d’euros de subventions pour que le syndicat mixte se décide enfin à mettre un peu d’ordre dans sa comptabilité.
Et le chantier est encore loin d’être achevé.
Bref, pour le sentiment de satisfaction, chacun appréciera...
À LIRE AUSSI : INTERVIEW. Eau en Guadeloupe : Jean-Louis Francisque démissionne de la présidence du SMGEAG – 15/10/2024.
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