Condamné à de la prison pour avoir agressé un sexagénaire et des policiers

Agents en patrouille à Pointe-à-Pitre (illustration)
Il a dit, au tribunal, ne se souvenir de rien. Pourtant, dimanche, aux Abymes, l’individu, sévèrement condamné depuis, a agressé plusieurs personnes : un automobiliste sexagénaire dont il a embouti le véhicule, ainsi que des policiers (dont une femme), lors de son interpellation, puis en garde à vue.

Un homme de 29 ans a été condamné à deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme, après plusieurs infractions commises dimanche dernier (3 novembre 2024) à Grand-Camp (Les Abymes).

Un automobiliste et deux policiers agressés

"En état d'ivresse au volant, il a d’abord percuté une voiture, puis agressé le conducteur, un homme de 68 ans", relate le service de communication de la police nationale de Guadeloupe.
Ensuite, lors de l’intervention des agents des forces de l’ordre, le contrevenant "s'en est pris à la seule policière du groupe, la frappant d’un coup de poing, avant de la rouer de coups alors qu'elle était au sol", indique cette même source.
L’individu a été difficilement maîtrisé. Il ne s’est d’ailleurs pas arrêté là : "en garde à vue, il a profité d'un moment d'inattention pour agresser un autre agent", apprend-on aussi.

Jugé en comparution immédiate, le mercredi 6 novembre, le mis en cause a affirmé, devant le tribunal, ne pas se souvenir des faits, parce qu’il était en état d'ébriété. Il n’a exprimé aucun regret. Le Parquet de Pointe-à-Pitre a déploré son comportement désinvolte, le comparant à celui d’un adolescent fuyant ses responsabilités.

Après une détention provisoire de cinq jours, cet agresseur sera soumis à un bracelet électronique.

La police trop souvent prise pour cible

La police nationale profite de ces faits pour évoquer les conditions difficiles dans lesquelles les agents remplissent leurs fonctions.
En l’espace d’une semaine, trois agressions sont à déplorer.

Nous rappelons que les policiers œuvrent pour la sécurité publique et la protection de chacun (...). Aucun acte de violence ou menace contre eux n'est tolérable.

Police nationale de la Guadeloupe

Pour rappel, insulter, outrager et/ou agresser physiquement un policier constituent des infractions graves punies par la loi. Les peines prévues sont d’une à plusieurs années de prison, plus 15.000 à des centaines de milliers d’euros, selon les cas.