Cela fait dix mois que le Centre des Arts et de la Culture de Pointe-à-Pitre (CAC), ou du moins son chantier, est occupé par le collectif "Rézistans" d’artistes culturels qui, par cette action, demandent aux autorités compétentes d’impulser une véritable politique culturelle en Guadeloupe.
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Les discussions sont au point mort, à ce sujet.
En attendant, dans le cadre de leur occupation, les militants font vivre les lieux. Excepté ces jours-ci, où une opération de nettoyage et de sécurisation est en cours.
Des discussions, mais pas d’avancée
Le chantier de réhabilitation du Centre des Arts et de la Culture de Pointe-à-Pitre est à l’arrêt.
Dans le même temps, les échanges avec les collectivités et l’Etat, autour de la question du devenir du site, n’avancent guerre. Cela, malgré les bonnes volontés, selon Laurence Maquiaba, l’une des porte-paroles du collectif "Rézistans", qui répond à Colette Borda :
Laurence Maquiaba : « La discussion qu’on aurait voulu sur l’outil en tant que tel, nous ne l’avons toujours pas eu ».
Pour le collectif de militants, il faut aujourd’hui plus de visibilité et de cohérence, dans les projets et politiques culturels, en Guadeloupe :
Laurence Maquiaba : « On n’est pas venus pour demander des budgets. On sait qu’il y a des budgets (...) Justement, il y a un manque flagrant de structuration du territoire ».
Chantier à l’arrêt
Pour rappel, en août 2018, il était question de lancement de la dernière phase de travaux de réhabilitation. La promesse était belle.
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Mais les moyens financiers, particulièrement ceux de la ville de Pointe-à-Pitre, lourdement endettée, manquaient pour mener à bien le projet. D’autant plus que le désamiantage de l’infrastructure s’est révélé tardivement inachevé. Un pot-au-rose supplémentaire qui a, à nouveau, mis un coup d’arrêt au chantier.
Le Centre des Arts et de la Culture de Pointe-à-Pitre est fermé pour travaux depuis 2008.
Fermeture du squat, pour nettoyage
Bien que le chantier soit inachevé, le CAC est devenu un haut lieu culturel, où artistes peintres, sculpteurs, danseurs, slameurs, chanteurs et musiciens, notamment, se produisent quotidiennement.
Les visiteurs aussi sont au rendez-vous, locaux et touristes.
Rémi Senneville avait zoomé sur les initiatives du collectif "Rézistans", pour donner vie à la culture locale dans cet espace emblématique, dans le magazine "Tandakayou", diffusé en février 2022 :
Mais le site est actuellement fermé au public. Durant une semaine, depuis hier et jusqu’au 15 mai, les militants procèdent au nettoyage et au renforcement de la sécurité des lieux.
Les bénévoles sont d’ailleurs les bienvenus. Ils sont d’ailleurs nombreux à prêter main forte aux acteurs culturels qui occupent la CAC, confirme Laurence Maquiaba :
Laurence Maquiaba : « Il y a vraiment une solidarité guadeloupéenne qui s’est mise autour du centre des Arts, pour que cela puisse fonctionner, avec beaucoup de bénévoles ».
Le collectif "Rézistans" entend rester mobilisé, aussi longtemps que nécessaire car, pour ses membres, « solèy san kilti sa ka brilé lèspri ».