Grève à EDF PEI : nouvelle rupture des négociations

Les salariés mobilisés de la Centrale électrique de la Pointe Jarry ont installé un piquet de grève devant les locaux de la DEETS, où se déroulent les négociations.
Décidément les parties ne trouvent pas de terrain d’entente, dans le cadre de la grève qui sévit depuis le 19 décembre 2020 au sein de la Centrale de la Pointe Jarry. Une fois de plus, grévistes FE-CGTG et direction d’EDF PEI ont rompu les négociations, ce jeudi. La population, quant à elle, subit de nouvelles coupures d’électricité.

Les négociations entre les salariés grévistes et la direction de la filiale d’Electricité de France, Production électrique insulaire (PEI), gestionnaire de la Centrale de la Pointe-Jarry, à Baie-Mahault, ont à nouveau tourné court, ce jeudi 12 janvier 2023. Le secrétaire général de la fédération de l’énergie (FE-CGTG) parle même de rupture des discussions.

Dans la matinée, Jimmy Thélémaque affirmait que la direction d’EDF-PEI « maintient une position contraire au droit du travail ». Le Leader syndical annonçait que « cette obstination insulte notre profession et risque de mobiliser tous les agents de la production électrique en Guadeloupe ».

Dans ce contexte, une partie de la population n’a pu que constater les nouvelles coupures d’électricité opérées depuis hier. Nombreux sont ceux qui doivent user de systèmes D, notamment pour y voir clair.

C’est la troisième fois que les parties se séparent sur des incompréhensions, voire des mésententes. D’abord, fin décembre, les salariés mobilisés et leurs représentants syndicaux ont exigé avoir face à eux le directeur général de l’entreprise, plutôt que le dirigeant régional. Ils ont obtenu gain de cause et les discussions avaient repris le mardi 3 janvier 2023. Puis, en fin de semaine dernière, EDF-PEI a conditionné la poursuite des négociations au redémarrage de la Centrale. Les grévistes ont accepté le week-end dernier et les parties se sont revues dès le lundi 9 janvier. Le lendemain, une méthode d’échange a été actée.
Mais, les protagonistes du conflit ne s’accordent pour autant pas, sur les 19 points de revendication qui composent la plateforme déposé par la FE-CGTG depuis le 5 décembre.

En marge de cette situation qui apparait inextricable, les habitants et les entreprises de l’archipel sont pris en otage, puisqu’ils sont privés d’un important service public.