Après la journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier, la vie n’a pas repris son cours normal, au sein de tous établissements du second degré de l’archipel guadeloupéen, ce mercredi 1er février. Plusieurs collèges et lycées ont été à nouveau bloqués, notamment à Pointe-à-Pitre, Sainte-Anne et Petit-Bourg. Certains sont restés portes closes à l’initiative des enseignants et dans d’autres, ce sont les élèves qui ont tenu à jouer les prolongations, pour dire leur opposition au projet gouvernemental de reporter l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
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Mais, outre ce motif de contestation, les revendications sont plurielles, au sein de l’académie de la Guadeloupe.
Prenons pour exemple le collège Général de Gaulle, à Moule, un établissement qui peut être considéré comme un symbole des difficultés rencontrées par les professeurs et les élèves, localement. La réforme n’est que l’un des problèmes évoqués, hier, sur place.
"Classes supprimées, élèves en danger", pouvait-on lire sur une banderole positionnée sur le portail. Les termes d’une autre étaient plus accusateurs : "Le rectorat abandonne les élèves, non aux suppressions de classes et de moyens !".
La rentrée de septembre 2023 se fera avec trois classes en moins, dans ce collège : une de sixième et deux de cinquième. Résultat : le nombre d’élèves par classe sera encore plus important, alors que le manque de moyens est déjà criant, dénoncent les personnels et les parents d’élèves.
La représentante du syndicat SNES-FSU Guadeloupe de cet établissement parle de "rupture d’égalité républicaine".
Notre établissement accueille des élèves présentent des difficultés d’apprentissage, des difficultés sociales, des difficultés familiales. La situation de notre établissement est totalement ignorée par le rectorat, depuis des années.
Elise Caillère, représentante du SNES-FSU Guadeloupe, au collège Général de Gaulle du Moule
Plusieurs syndicats ont d’ores et déjà annoncé une mobilisation générale, le mardi 7 février 2023, afin de dénoncer le climat social, dans l’archipel. Concernant le secteur de l’éducation, les militants impliqués dénoncent la réforme des retraites, mais aussi la suppression de postes ; ils exigent, par ailleurs, une revalorisation salariale.
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