Journée de deuil national en Haïti, deux ans après l'assassinat du président Jovenel Moïse

Fresque en hommage à Jovenel Moïse à Port-au-Prince
Ce 7 juillet 2023 a été décrété journée de deuil national en Haïti. Le pays se souvient de Jovenel Moïse, son président, assassiné par un commando armé le 7 juillet 2021, dans sa résidence privée de Port-au-Prince sans que ses gardes du corps n'interviennent.

C'est par un communiqué des services du Premier ministre, diffusé le 4 avril dernier, que les Haïtiens ont appris que ce 7 juillet était déclaré journée de deuil national sur tout le territoire national. Une journée pour marquer le deuxième anniversaire de l’assassinat de Jovenel Moïse.

Ainsi, depuis ce vendredi matin, le drapeau national est en berne dans tous les édifices officiels du pays. De plus, les discothèques et autres établissements resteront fermés ; les stations de radio et de télévision ont été invitées par les services de l'Etat "à programmer des émissions de circonstance".

La famille Moïse préfère se recueillir dans l'intimité

Le président d'Haïti a été assassiné dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021, chez lui, par un commando armé, comprenant des ressortissants haïtiens et étrangers. Son épouse, Martine Moïse, avait été blessée dans l'attaque. Deux ans après et une enquête menée entre Haïti et les Etats-Unis, une seule condamnation a été prononcée... Celle de Rodolphe Jaar, homme d'affaires haïtiano-chilien condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir aidé des mercenaires colombiens à obtenir des armes pour assassiner le président.

D'autres accusés attendent leur procès tandis qu'en Haïti, l'enquête peine à avancer.

Cette journée d'hommage se tiendra sans les proches du président. Dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, son fils aîné, Joverlein, indique que sa famille et lui ont choisi de célébrer la vie de Jovenel Moïse "dans un cadre privé et solennel".
Joverlein Moïse s'explique et précise qu'il ne peut "risquer la présence de potentiels complices du lâche assassinat de mon père à un événement visant à honorer sa mémoire."

Il m’est encore difficile de tracer une ligne précise entre les potentiels coupables ou innocents de l’assassinat de mon père. Le 7 juillet sera l’occasion pour moi et ma famille immédiate de continuer la célébration de la vie de mon père dans un cadre privé et solennel. Je ne peux en aucun cas risquer la présence de potentiels complices du lâche assassinat de mon père à un événement visant à honorer sa mémoire. Dans le doute, je préfère m’abstenir.

Joverlein Moïse, par voie de communiqué